Après écoute et écoute de leur premier album 'I Love You', je me suis dit que The Neighbourhood tendait vers un dark Imagine Dragons. Mais ce n'est pas exactement ça: le seul point commun a tendance à se résumer au son alternatif teinté d'électro. Ce groupe de Los Angeles vous transporte sur les plages de leur ville avec leurs basses marquant une influence hip-hop et cette transe dans laquelle vous met leurs lyrics mélangées à la voix du chanteur, ces deux dernières se mariant à la perfection pour dégager une certaine sensualité. Conséquence ? On est tout de suite charmé.

On croit à un véritable hymne à l'amour au titre de l'album, et pourtant, ce qui en ressort est en partie le côté obscur et possessif du sentiment. On tombe vite dans l'obsession: de l'autre (Sweather Weather ; W.D.Y.W.F.M.) mais aussi de soi dans un esprit "Me vs The World" notamment avec Let It Go ou encore Float. Donc oui, ça parle d'amour, cependant on oublie l'effet papillon dans le ventre, la vie en rose tout beau tout nouveau. On plonge dans tout ce qui se rapporte aux doutes, que les belles chansons nous font oublier bien trop vite.

C'est un peu l'album de la fin de l'adolescence. Et même, de cet été inoubliable où chacun pense ou a un jour pensé: "J'aimerais que le temps s'arrête et rester là". Ce moment où tout va bien et où l'on commence à douter sur la vie et tous les sujets qui l'entoure. Cet album découle de tout ça du début l'intro de How qui suggère des milliers de pensées qui se bousculent à l'outro de Float qui nous invite à tout laisser au rythme des vagues, à "flotter" justement.. Et c'est peut-être parce qu'il a cet aspect familier de vécu qu'il est aussi beau.

 
'I Love You' est un paradoxe dans lequel on ne se lasse pas de tomber.
Par plaisir, tout simplement.

Vous aussi, tombez amoureux :)


P.S. : Pas d'hésitation à écouter leurs nombreuses B-Sides ici. En particulier No Grey et A Little Death.