Dilettante du soir, bonsoir.

02|2016. Mercredi 17, 2:34

Peut-être que Breton remonte dans mon estime. Juste un peu.

"La pluie seule est divine, c'est pourquoi quand les orages secouent sur nous leurs grands parements, nous jettent leur bourse, nous esquissons un mouvement de révolte qui ne correspond qu'à un froissement de feuilles dans une forêt. Les grands seigneurs au jabot de pluie, je les ai vus passer un jour à cheval et c'est moi qui les ai reçus à la Bonne Auberge. Il y a la pluie jaune, dont les gouttes, larges comme nos chevelures, descendent tout droit dans le feu qu'elles éteignent, la pluie noire qui ruisselle à nos vitres avec des complaisances effrayantes, mais n'oublions pas que la pluie seule est divine. 

Ce jour de pluie, jour comme tant d'autres où je suis seul à garder le troupeau de mes fenêtres au bord d'un précipice sur lequel est jeté un pont de larmes, j'observe mes mains qui sont des masques sur des visages, des loups qui s'accommodent si bien de la dentelle de mes sensations. Tristes mains, vous me cachez toute la beauté peut-être, je n'aime pas votre air de conspiratrices. Je vous ferais bien couper la tête, ce n'est pas de vous que j'attends un signal ; j'attends la pluie comme une lampe élevée trois fois dans la nuit, comme une colonne de cristal qui monte et qui descend, entre les arborescences soudaines de mes désirs. Mes mains, ce sont des Vierges dans la petite niche à fond bleu du travail : que tiennent-elles ? je ne veux pas le savoir, je ne veux pas savoir que la pluie comme une harpe à deux heures de l'après-midi dans un salon de La Malmaison, la pluie divine, la pluie orangée aux envers de feuilles de fougère, la pluie comme des oeufs entièrement transparents d'oiseaux-mouches et comme des éclats de voix rendus par le millième écho.
Mes yeux ne sont pas plus expressifs que ces gouttes de pluie que j'aime recevoir à l'intérieur de ma main : à l'intérieur de ma pensée tombe une pluie qui entraîne des étoiles comme une rivière claire charrie l'or qui fera s'entretuer des aveugles. Entre la pluie et moi il a été passé un pacte éblouissant, c'est en souvenir de ce pacte qu'il pleut parfois en plein soleil. La verdure c'est encore de la pluie, ô gazons, gazons. Le souterrain à l'entrée duquel se tient une pierre tombale gravée de mon nom est le souterrain où il pleut le mieux. La pluie, c'est de l'ombre sous l'immense chapeau de paille de la jeune fille de mes rêves, dont le ruban est une rigole de pluie. Qu'elle est belle, et que sa chanson, où reviennent les noms des couvreurs célèbres, que cette chanson sait me toucher ! Qu'a-t-on su faire des diamants sinon des rivières ? La pluie grossit ces rivières, la pluie blanche dans laquelle s'habillent les femmes à l'occasion de leurs noces, et qui sent la fleur de pommier. Je n'ouvre ma porte qu'à la pluie pour me délivrer enfin et, lorsque je tends mes filets aux oiseaux du sommeil, j'espère avant tout capter les merveilleux paradis de la pluie totale, l'oiseau-pluie, comme il y a l'oiseau-lyre. Aussi ne me demandez pas si je vais bientôt pénétrer dans la conscience de l'amour comme certains le donnent à entendre, je vous répète que si vous me voyez me diriger vers un château de verre où s'apprêtent à m'accueillir des mesures de volume nickelées, c'est pour y surprendre la Pluie au bois dormant qui doit devenir mon amante.
"


"La pluie seule est divine"
Poisson soluble
André Breton

Ma vie cinématographique 2014.

01|2015. Samedi 24, 9:00

Prétendons.
(Que nous sommes toujours le 31 décembre 2014 et que, par conséquent, j'ai écrit cet article dans les temps.)

Aaah, 2014 *fausse nostalgie*, tout plein de films vus ! Mes tickets gardés (chacun sa manie inutile) m'indique que mon premier film était Fruitvale Station de Ryan Coogler, c'était le 6 janvier. J'en garde un très bon souvenir dans le style "indé inspiré d'un fait divers américain". Janvier marque aussi l'au revoir de Miyazaki. Le Vent se lève est loin d'être son meilleur film bien que je ne les ai pas tous vus mais je ne l'ai pas trouvé adapté à un public bas âge, un manque de légèreté nous prive un peu du rêve qu'il nous offre d'habitude.
Le très glam Yves Saint Laurent de Jalil Lespert avec Pierre Niney m'a énormément plu, très esthétique; en le mettant en regard avec le Saint Laurent-Ulliel de Bertand Bonnello, c'était très intéressant d'avoir un angle de vue différent dans la mesure où ce dernier met l'accent sur la décadence du couturier entre son addiction aux drogues et sa débauche sexuelle.


Dans les catégories >

Les films passés inaperçus et pourtant... :
Du Sang et des larmes de Peter Berg. Je n'affectionne pas du tout les films de guerre : le pauvre Soldat Ryan aurait fini mort avec moi. Mais Du Sang et des larmes m'a rendu curieuse car il avait un certain succès aux US en plus des acteurs Mark Walhberg et Eric Bana au casting. A Paris, il est passé d'une diffusion dans 3 à 1 salles en l'espace de deux semaines. Et c'est bien dommage car c'était vraiment super. Inspiré d'une histoire vraie, de l'adrénaline jusqu'au bout.
Beaucoup de bruit pour rien de Joss Whedon : filmé à la manière de Roméo+Juliet, ce film reprend la pièce de Shakespeare avec les mêmes répliques mais est transposée à l'ère moderne. Le charme en + : tourné en noir & blanc, ce qui donne une atmosphère particulière ! Beaucoup d'humour, bon casting dans l'ensemble.


Les beaux et surtout tristes :
Philomena (Stephen Frears) est un film qui vous prend aux tripes d'une manière assez incroyable dès les premières minutes. Judy Dench est une excellente actrice et l'histoire de la pauvre Philomena est terrible. J'ajoute que l'atmosphère religieuse en rajoute une couche. Vraiment dommage qu'il n'ait rien eu aux Oscars 2014 mais il me semble qu'il n'était pas nommé dans beaucoup de catégories.
Coming Home de Gui Lai : film chinois sorti au mois de décembre. Sûrement le film le plus triste que j'ai vu cette année et de toute ma vie. C'est vraiment une histoire de destin brisé et de force d'amour.

Les bonnes surprises :
Divergente de Neil Burger. Depuis la fin de l'époque Harry Potter/Twilight, c'est la course aux nouvelles sagas "teenage" pour reprendre le flambeau. Je n'avais pas prévu de le voir mais c'était une période creuse alors je me suis dit pourquoi pas, d'autant plus que l'idée d'une société divisée en 5 groupes a suscité mon attention. Je m'attendais tellement à un film nul où la fille niaise tombe amoureuse du mec cool et rien d'autre que finalement, ça a été un bon divertissement. Tout se devine ou presque et les bons sentiments de la jeune fille font rire les spectateurs (lorsque la demoiselle stoppe monsieur lors des préliminaires en disant qu'elle n'est pas prête, oui oui), mais ça tient la route. Les évènements se déroulent correctement les uns après les autres... En bref, ça aurait pu être bien pire, Divergente s'en sort mieux que le Septième Fils sur lequel je reviendrai plus loin.
Dracula Untold (Gary Shore) : en sortant de la salle, je me suis dit que ce film était absolument parfait pour le stéréotype du couple, c'est à dire la fille qui veut voir un film romantique et le mec qui veut voir son film d'action (oui je caricature beaucoup). L'équilibre entre les deux est très efficace : d'un côté le couple marié avec enfant qui s'aime, puis l'époux devient un monstre pour sauver son peuple, et l'épouse reste et le soutient dans un discours mielleux à souhait. C'est au seuil du berk (oui, j'ai un problème avec le romantisme télévisuel) mais ça passe super. Pourquoi ? Parce que ça castagne à mort pendant les combats ! C'est bien fait, c'est violent, c'est sans pitié. J'adhère, j'adule.
New-York Melody (John Carney) : bon, j'ai un avis un peu biaisé lorsqu'il s'agit d'un film "musical", mais je m'attendais en effet à quelque chose d'assez niais qui a réussi à tourner correctement. Mark Ruffalo joue très bien le passionné déchu dans ce monde fermé qu'est la production musicale en plus d'une histoire d'amour qui n'a pas lieu ! On est de bonne humeur à la fin, on pense que New-York n'a jamais été aussi cool et que faire de la musique et devenir célèbre est facile... Un film cool pour passer l'été !
Le Labyrinthe (Wes Ball) : le point fort de ce film est également son point faible, à savoir une couche de questions qui restent sans réponses et ce, jusqu'au bout ! Le concept est super et neuf : un garçon monte d'une trappe avec des vivres, ne se souvenant de rien sauf de son prénom. Il débarque dans un lieu avec quasiment rien sauf un labyrinthe et un groupe de garçons dans le même cas que lui, qui avec le temps ont créé une petite société avec chacun son rôle... Bref, le plus gros mystère c'est le Labyrinthe dont tout le monde a peur, à cause des créatures à l'intérieur et ce qui se passe si l'on y reste coincé. Personne ne veut être un "(Maze) Runner", terme qui désigne les garçons qui courent assez vite pour pouvoir entrer, explorer le lieu et... s'échapper rapidement donc. On a un début de réponse uniquement à la toute fin et encore, c'est une miette de réponse. Du coup, je ne savais pas si j'étais déçue ou impatiente de voir la suite en sortant. Un peu des deux j'imagine mais si vous êtes lecteur, je ne peux que vous conseiller les livres car oui, c'est un film tiré d'une saga, encore.


Les navets :
Honnêtement, entre Pompéi et Brick Mansions, va savoir lequel est le plus nul encore que 47 Ronin (Carl Erik Rinsch) est pas mal dans le genre narnar malgré une belle esthétique. Film beaucoup trop américain pour une ère asiatique centrée sur les samouraïs, véritable patrimoine de l'Histoire japonaise.
Pour Jacky au royaume des filles de Riad Sattouf, j'aimais bien le concept des hommes dominés obligés de porter un genre de burqa mais la stupidité du film était si grande que je suis partie avant la fin, chose que je ne fais jamais d'habitude. 3 Days To Kill (McG) se veut badass avec un acteur habitué au genre, à savoir Kevin Costner. Un humour qui vient où il ne faut pas en plus de clichés nombreux, un scénario qui ne tient difficilement... Non, il ne fallait pas.
Retour sur Le Septième Fils (Sergey Bodrov). En soi, ça partait plutôt bien, (comme le tout début de Pompéi d'ailleurs) : un chasseur de sorcières et créatures en tout genre dont le disciple doit être le septième fils d'un septième fils. Bien évidemment, ce 7ème là, contrairement aux deux précédents (morts), est un peu spécial, sinon pas d'histoire. Eh bien non. Je ne sais pas ce qui n'a pas marché dans ce film, c'était juste pas intéressant finalement. Mal exploité et manque de charisme du héros peut-être. Côté Pompéi (Paul W.S. Anderson) : un petit garçon vire orphelin lorsqu'une armée passe sur son village, et ses parents sont tués sous ses yeux. Ensuite, "recueilli" dans la forêt, il devient gladiateur. Jusque là, vengeance de mise, le chemin est tracé. Et puis... la Fille. Et la vraie en plus, celle qui gâche tout et n'est là que pour son minois. Pompéi est ri-di-cule. Aucun point positif ! Je n'en ai pas trouvé même en étant objective et les abdos de Jon Snow ne peuvent rien y faire. Tout est gentil, pas de sang, pas de sexe donc en soi, pas de péplum. D'ailleurs, on notera que le point commun entre ces deux films, c'est Kit Harington. . .
Brick Mansions (Camille Delamarre) c'est simple : prenez Banlieue 13 de Luc Besson (qui déjà ne vole pas haut), retirez l'acteur qui joue le flic et mettez Paul Walker à sa place, laissez l'acolyte voyou, le tout aux Etats-Unis. Secouez, et ça y est ! En même temps, c'est Luc Besson qui était au scénario donc bon, il ne fallait pas s'attendre à un miracle ! Si seulement j'avais su, je me serais épargnée 2h d'un film que j'ai déjà vu avec uniquement l'acteur principal qui change.

Beaucoup de bruit pour rien : (comprendre les films qui ont fait l'actualité)
Le provocateur un peu dégoutant Nymphomaniac (Lars Von Trier), bien qu'il ne tient pas la première place dans ce classement, était intéressant mais on a une surdose de sexe visuel explicite qui, même avec le titre du film, n'a pas toujours lieu d'être. D'ailleurs, dans la plupart des films avec Charlotte Gainsbourg en 2014, il était fort difficile de ne pas la voir nue au moins une fois. Assez incroyable quand même.
12 Years a Slave (Steve McQueen II): mmmh. Ce n'était pas mauvais mais un manque de petits détails. Pour 12 années, nous n'avons que deux indications temporelles au cours du film, on ne se rend absolument pas compte de la décennie. Ensuite, autant j'ai apprécié Lupita Nyango, autant je ne comprends pas l'Oscar reçu pour meilleur second rôle féminin. Sur 2h13 de film, elle reste... disons une bonne demi heure à l'écran en assemblant les différentes scènes. Je trouve qu'elle est trop peu présente, c'est comme si elle avait subi les autres nominations du film qui étaient nombreuses et qu'elle a gagné parce qu'elle était favorite et que Jennifer Lawrence en avait déjà raflé un l'année d'avant haha. M'enfin.
American Bluff (David O. Russell) : Je ne sais pas trop. C'était plutôt cool, superbe casting mais... On en ressort ni satisfait, ni déçu. C'est un film qui ne marque pas alors qu'il a été encensé par la critique. Buzz buzz Oscars !
Samba (Eric Toledano/Olivier Nakache) et Lucy (Luc Besson) : pour le premier, c'est l'engouement autour d'Intouchables et la notoriété d'Omar Sy qui m'ont poussé à aller le voir. Eh bien, rien d'exceptionnel. Touchant sans pour autant me tirer une larme. En sortant je me suis dis "bof". Quant à Lucy, malheureusement, la bande-annonce gâche tout. Toutes les scènes sortant du lot sont "spoilées" à l'intérieur, on n'a plus de surprises et la fin n'est pas assez exceptionnelle pour porter le film à elle seule. C'était sympathique mais comme American Bluff, je n'en garde un avis ni positif ni négatif.
Interstellar (Christopher Nolan). Le dernier bébé de Papa Inception. Baaaaah. Je me suis ennuyée ferme pendant 3h. Comme pour la guerre, pas friande des films dans l'espace mais j'ai fait un effort. A choisir, j'ai bien aimé la fin, mais je n'ai absolument pas envie de revoir ce film. J'ai essayé de comprendre ce que j'avais éventuellement raté en lisant des critiques et interprétations, tellement le public crie au chef d'oeuvre. Mais non, pas de déclic. Donc, je n'ai pas aimé en fait, et ça me convient très bien comme ça. Suivant !


Les WTF :
Zero Theorem de Terry Gilliam : autant dire, pour faire court, que je n'ai absolument rien compris à ce film. Et je ne suis pas sûre d'avoir eu envie de comprendre non plus haha. Mention spéciale pour le rôle de Bob joué par Lucas Hedges sans qui ce film aurait paru très très long en plus d'être facile à encaisser.
Horns
(Alexandre Aja): Harry Potter sans lunettes ni balai ! Un film un peu spécial, entouré d'un mystère qui ne sera pas résolu puisqu'on n'apprend jamais explicitement comment ces cornes sont apparues sur le haut de son crâne. Malgré tout, j'ai passé un très bon moment : c'était intéressant, un peu trash, un peu violent et surtout, Juno Temple.
Gone Girl (David Fincher) : aaaaaah mais CE FILM ! Dire que j'ai failli passer à côté à cause de mon aversion pour Ben Affleck. Et ça aurait été très dommage ! J'ai vraiment adoré, j'aime les rôles comme celui là, et Rosamund Pike le porte jusqu'au bout avec beaucoup de maîtrise ! Un excellent paradoxe et je me garde bien de vous en dire plus car risque de spoil. Je le recommande !
Enemy et The Double (Richard Ayoade): deux films aux paradoxes intéressants ! Deux réalités se mélangent au point de ne plus savoir laquelle des deux est dominante. J'étais curieuse pour Enemy car il a été réalisé par Denis Villeneuve, également à l'origine du superbe Prisoners. Quant à The Double, cette image de doppelgänger sorti de nulle part et la manière dont il exploite son "original", ce n'est pas commun. De plus, c'est toujours drôle de jouer avec un sosie et comparer les similitudes.
Black Coal (Bai Rin Yan Huo) et Real (Kiyoshi Kurosawa) : ma passion pour le cinéma asiatique frappe à nouveau ! Black Coal est un polar qui préserve son mystère jusqu'au bout bien qu'il faille s'accrocher à certains moments qui traînent en longueur. Toujours une fin un peu WTF comme très souvent dans ce genre de film et Real n'y échappe pas bien qu'il soit radicalement différent puisqu'il s'agit d'une histoire d'amour. On suit un couple dont l'un est mangaka et plongé dans un genre de coma. Ils peuvent communiquer via une machine qui permet à celui rester dans la vie réelle de s'introduire dans le rêve de l'autre. Très mignon avec un mystère qui plane tout au long du film ce qui le rend intéressant en dehors de l'histoire du couple. Fort sympathique même si on aurait honnêtement pu se passer de la fin...
Big Bad Wolves (Aharon Keshales/Navot Papushado) : grosse publicité pour ce film étranger car M. Tarantino lui-même l'a recommandé, grand fan de cinéma indépendant. En tant que produit de consommation j'ai suivi et puis pourquoi pas finalement (vive la carte UGC). Verdict : pas mal, drôle à certains moments, violent à souhait : on n'a pas l'occasion de voir des scènes de tortures tout le temps. Le film prend une tournure inattendue jusqu'à sa fin vers une chute qui n'en est pas vraiment une mais pourquoi pas. Bon pour passer le temps si on aime le genre mais rien d'exceptionnel pour ma part.

Les inclassables :
The Tribe (Myroslav Slaboshpytskiy) aurait très bien pu se trouver dans la catégorie du dessus : c'est un film en langage des signes, sans parole et sans sous-titres. Du coup, le spectateur (sans connaissance du langage des signes j'entends) doit interpréter l'histoire selon ce qu'il voit. C'était très bizarre mais tout aussi intéressant. Je crois que j'ai aussi vu la scène la plus choquante de toute ma vie jusqu'à présent dans un film. En tout cas, c'est un film stupéfiant. 
The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson. Que dire ? J'aime beaucoup ce réalisateur depuis Moonrise Kingdom et le casting du Grand Budapest m'aurait donné l'envie de le voir de toute façon ! On ne sait jamais trop où ça va mais on suit quand même et finalement, l'arrivée est plutôt fun.
Mommy. Le fameux de Xavier Dolan ! Le seul film buzz qui n'a pas fini du côté de "Beaucoup de bruit pour rien". Tout d'abord, heureusement qu'il y avait des sous-titres ! Le français canadien sur 2h quand on a pas l'habitude, c'est spécial ! Et puis finalement, au bout d'une bonne demi heure on s'habitue. Bref, illustrer une relation destructrice entre mère et fils et la porter de cette manière à l'écran... Bon travail ! Il ne fait pas partie de mes préférés, se rapproche de mes "Bons/Très Bons films" sans plus, mais c'était tout de même à voir, les acteurs sont superbes. 
Et enfin, Locke de Steven Knight. Ce film m'a vraiment impressionné car il se déroule sur sa totalité dans une voiture, Tom Hardy au volant et au téléphone. Tour à tour se succède à l'autre bout du fil sa femme, ses collègues, sa maîtresse... Et au fur et à mesure de ces appels, on apprend toute la trame du film. Il est clair que niveau scénario, il n'a rien de particulier, on pourrait même s'ennuyer devant mais je pense que la mise en scène mérite le détour !


Kinder Maxi :
Parce que de plus en plus, les dessins animés ne sont plus que pour les enfants et bien que ça n'a jamais été une raison qui m'arrêterait pour aller voir un film de ce genre, je ne retiendrais que Dragons 2 (Dean DeBlois) et Les Pingouins de Madagascar dans cette catégorie. Merci NT1 d'avoir diffusé le premier volet de Dragons la semaine avant la sortie du suivant car je ne l'avais pas vu et j'ai d'ailleurs adoré ! Le second est beaucoup plus mûr mais au point où moi qui étais impatiente de pouvoir emmener les enfants de ma soeur aller le voir pour les vacances, j'ai changé d'avis car je me suis dit que la plus petite âgée de 5 ans ne pourrait pas le supporter. Beaucoup d'explosions, une trame plus sérieuse qu'un dragon trouvé dans une forêt et d'autres choses importantes (no spoil)... pour un film autorisé "à partir de 3 ans" (oui TROIS ans), euh non, absolument pas quoi ! Je suis loin d'être prude mais là, ce n'était pas du tout adapté. Malgré tout, un super film que je déconseille fortement en vo, la voix de Jay Baruchel pour Harold est juste h.o.r.r.i.b.l.e, surtout après avoir regardé le premier en version française faute de pouvoir faire un choix. Tout le contraire pour Les Pingouins de Madagascar (Simon J. Smith/Eric Darnell) ! Il est absolument hilarant et je suis certaine que de nombreux jeux de mots n'ont pas pu prendre le même sens une fois traduits en français ! Une énorme parodie de super-héros qui prend beaucoup de sens depuis le phénomène Avengers et en prime, la voix de John Malkovich. Une réussite !

Mes GROS coups de coeur :

Boyhood, de Richard Linklater
Le Rôle de ma vie, de Zach Braff
Only Lovers Left Alive, de Jim Jarmusch
Whiplash, de Damien Chazelle
Night Call, de Dan Gilroy
Jimmy's Hall, Ken Loach
The Best Offer, de Giuseppe Tornatore

J'ai tellement aimé ces films que je n'ai rien envie de dire dessus. Ils m'ont tous impressionnée, touchée, mis une grosse baffe... Je ne peux que vous conseiller de les regarder pour vous forger un avis concret. Ils sont tous d'une beauté particulière et ont le mérite d'être vus. Je voue un véritable culte à Boyhood qui, en plus d'avoir eu le Golden Globe du Meilleur Film, se prépare (je l'espère) à tout rafler aux Oscars 2015. Quant à Whiplash... Mon Dieu, Whiplash... Absolument formidable. Mais tout comme les autres titres cités, vraiment ! Un lien vers AlloCiné pour chacun.

Marvel et autres films d'actions :
Aaaaaaah. Cet excellent souvenir pour Captain America : The Winter Soldier (Anthony et Joe Russo). Je me rappelle l'avoir savouré dans ses moindres détails, surtout que j'ai un avis très réservé sur le premier volet. Je l'avais trouvé très bon pour un Marvel mais il manquait le petit truc pour qu'il se place parmi ceux que j'ai plaisir à revoir (il reste tout de même moins pire que Thor et Thor 2, même si Chris Hemsworth, oui oui). En tout cas, ce "truc", je l'ai trouvé partout dans ce deuxième film et ça fait du bien !  Pour les Gardiens de la Galaxie (James Gunn II), je suis mitigée. C'était bien... mais le côté "film de l'été" se ressent assez. Pour un premier volet, je peux comprendre que le début ait du mal à se mettre en place puisqu'il faut introduire chaque personnage et ils sont quand même 5, mais c'était un peu long. Disons que j'attends beaucoup du second volet et "I AM GROOT" dansant sur I Want You Back. Quant à X-Men : Days Of Future Past (Bryan Singer), c'était presque aussi bon que Captain America 2. Fanboys et autres lecteurs de comics, ne me lancez pas de pierres parce que je ne m'en tiens qu'aux films et pour X-men, au dessin animé que je regardais à l'époque (God Bless F-3X, le Choc des Héros). J'ai adoré le voyage dans le temps et les fesses de Wolvy et je n'en suis ressortie qu'avec mille et une questions concernant la toute fin du film ! J'ai hâte de voir X-Men : Apocalypse, vivement 2016 !
Equalizer (Antoine Fuqua) : qu'il est bon de voir Denzel Washington dans un rôle comme celui-là ! Je ne vois pas qui aurait pu le faire aussi bien. Un film d'action comme je les aime, c'était parfait... Sauf peut-être Chloë Grace Moretz que pourtant j'aime bien d'habitude. Dans un sens, elle jouait bien son rôle mais dans un autre, ça paraissait trop facilement superficiel... Toute façon on ne la voit pas beaucoup donc pas dérangeant. Dans le même aspect de vengeance mais encore plus accentué, le superbe John Wick de David Leitch & Chad Stahelski, porté par Keanu Reeves. Ca aussi, délectable et violent à souhait ! Un scénario classique mais efficace. Pauvre Alfie Allen (Theon Greyjoy de Game Of Thrones), victime un jour..! En même temps, il fait ça très bien (haha!) et s'en sort mieux que d'autres acteurs de la série sur grand écran.


Les Bons et même Très Bons Films :
En dehors de mes coups de coeur, si je devais élire le meilleur film de 2014, sans hésitation, je dirai Pride de Matthew Warchus. C'est un très beau film qui, en plus d'avoir un super casting, est inspiré d'une histoire vraie. Drôle et qui met de bonne humeur ! Jersey Boys peut vite ennuyer de par son aspect biopic mais reste tout de même un bon film de Clint Eastwood. Personnellement, j'aime sa capacité à prendre un sujet qui n'intéresse pas forcément le public mais qui réussi à nous rendre un peu curieux, d'autant plus que les Four Seasons sont à l'origine de pas mal de classiques qui ont traversé le temps grâce à de nombreuses reprises. Autre biopic : Get On Up (Tate Taylor) sur la vie de James Brown. Je me rappelle avoir eu le sourire pendant tout le film ! Alors oui, il se passe des choses plus ou moins tragiques mais toute l'énergie et le talent de Brown ont été transposés. C'était vraiment LA figure du funk. Et mention spéciale pour l'acteur Chadwick Boseman, qui est absolument incroyable. Si vous avez faim (ou pas), je ne peux que vous conseillez #Chef de (et avec) Jon Favreau ! J'ai salivé devant les plats et j'aurais bien voulu goûter ce fameux sandwich, le tout sur fond d'un voyage à travers les Etats-Unis ! Autre aventure : Le Promeneur d'oiseau de Philippe Muyl, belle histoire franco-chinoise entre un grand-père et sa petite fille qui voyage vers la ville natale de ce dernier pour qu'il puisse tenir la promesse qu'il a fait à sa défunte épouse. Après ce film, on a davantage envie de nature et de rencontres que de technologie !
States Of Grace (Destin Cretton) est un petit bijou de cinéma indépendant. Et je peine à vous en dire plus haha ! Il se tient beau et fier derrière Pride dans mon classement, un plein d'émotions.



Voilà. Si vous êtes arrivé(e) à la fin de cet article sans détour, je vous remercie sincèrement car ce fut LONG en lecture pour vous et en écriture pour moi, j'ai dû abandonner en cours de route la première fois haha ! J'ai oublié, passé, sauté des films mais j'espère au moins que certains vous ont donné envie s'il y a des titres que vous n'avez pas vus. N'hésitez pas à commenter cette liste exhaustive :)


2014 = environ 109 films vus
(hors tickets perdus s'il y en a)

http://stina-s-place.cowblog.fr/images/keepcalmandwatchmovies372.png

Chapitre 17.

09|2013. Lundi 16, 2:45

"
Platon (427-347 av. J.-C.) voyait des degrés de vérité partout et cette notion l'effrayait. Il admettait, par exemple, qu'il n'existait pas de chaise parfaite ; une chaise n'était une chaise que jusqu'à un certain degré. Le monde sensible tout entier se présentait ainsi par degrés d'imperfection -- boutiques, ponts, nuages, sourires, tableaux, astucieux, gentil, fascinant, gros, large, long, tout.
  Si un objet est partiellement  une chaise, raisonnait-il, il n'en est partiellement pas une... Mais c'était une contradiction. Une contradiction pouvait-elle exister ? Il écartait  la notion tout de go et se retrouvait ainsi face à un dilemme. La contradiction l'entourait comme la mer entoure le poisson, et cependant elle était impossible. Il résolut le problème en déclarant que le monde sensible était une illusion. Le plancher, la pelouse, le ciel, ce livre entre vos mains : tout cela n'était qu'un vaste mirage.
  Mais alors, où était la réalité ? Pour répondre à cette question, il inventa les Idées. Au lieu de telle boutique de joaillier ou de telle boutique de légumes, disait-il, il existait l'Idée de la boutique, et de même l'Idée du pont, l'Idée du nuage, l'Idée de la chaise... Toutes ces Idées existaient en nous dès la naissance, et n'étaient accessibles que par la seule pensée. L'expérience sensible était une illusion, mais les Idées étaient éternelles et immuables, la seule source de savoir qui fût certaine.
  La théorie des Idées soulève de si nombreux problèmes que chez la plupart des philosophes modernes, elle n'est plus guère mentionnée qu'en référence à d'autres notions. Il est inutile de nous embourber plus profondément dedans, si ce n'est pour souligner deux points. Primo, Platon confondait les contradictions partielles avec les contradictions totales, considérant l'harmonie entre partiellement grand et petit. Cette erreur le conduisit à inventer les Idées. Secundo, il chassa le flou de l'existence et, ce faisant, il vaporisa le monde.

Daniel McNeill et Paul Freiberger
Fuzzy Logic
"

Un requin sous la lune
Matt Ruff
Folio SF (2002)


Ou peut-être mon auteur contemporain favori.
Il me reste 200 pages et je suis triste.

Parce que c'est son troisième et dernier livre traduit en France.
Bien évidemment, j'ai lu les deux autres.
Je ne sais pas si j'ai le niveau pour lire les deux restants en vo.

Il m'a déjà parlé sur Twitter. 2 fois.
Oui, je sais, ce n'est pas important.
Mais c'est quand même un petit évènement dans ma vie.


D'ailleurs, vous devez sûrement trouver ça bizarre que les quelques mots que je poste ne soient pas les siens. Je viens de percuter en fait.
Pour faire court, je trouvais juste ce passage assez cool. Le genre de philosophie que j'aime. 
Quant à Matt Ruff, cet homme est un tout. On ne coupe pas ses phrases et ses histoires.
On les prend toutes entières.


Et je vous garantis qu'on les aime.
 

Detachment.

05|2012. Mercredi 9, 23:08

http://stina-s-place.cowblog.fr/images/dmt.jpgDetachment
de Tony Kaye.



Pitch AlloCiné:
Henry Barthes est un professeur remplaçant. Il est assigné pendant trois semaines
dans un lycée difficile de la banlieue new-yorkaise. Lui qui s’efforce de toujours prendre ses distances va voir sa vie bouleversée par son passage dans cet établissement...
 
Sorti il y a quelques temps déjà, Detachment raconte donc l'histoire d'un professeur remplaçant dans un lycée difficile ou alors classique de New-York. On ne peut pas vraiment se prononcer puisque, par rapport à la nôtre, c'est une culture différente. Aussi, le film traite de sujets difficiles spécifiés par un élève (ou un enfant) précis.

De mon point de vue, le plus de ce film reste ce mélange entre la partie introspective du personnage d'Henry Barthes et le déroulement de l'histoire. On ne sait pas trop pourquoi il se retrouve devant cette caméra, à parler de son expérience de 3 semaines dans ce lycée. On peut éventuellement le deviner mais ça reste un détail flou que je ne peux pas raconter à moins de vous spoiler une scène du film.

Je ne sais pas si je n'ai pas vu assez de film de ce genre là, mais on pourrait le mettre en regard avec Ecrire Pour Exister ou encore le classique Esprits Rebelles. Avec Detachment, on est touché par les relations, et même les liens que le professeur établit avec les jeunes qu'il rencontre. Il y a également sa vie personnelle qui le pousse à s'isoler de toute émotion. La scène où (je crois) il se présente pour la première fois à sa classe et où il doit également faire face à sa première confrontation est pour moi simplement géniale. Il maîtrise la situation avec un calme et un sérieux remarquable, ça m'a beaucoup impressionné. Cette manière qu'il a d'enseigner avec réalité aussi... Je m'explique: il connaît la situation dans laquelle se trouve les élèves qu'il a devant lui. Ils viennent au lycée pour l'obligation, ils sont rejetés de la société parce que personne ne s'intéresse à eux, ce qui est aussi dû à leur comportement. Cause à effet. Barthes sait aussi qu'il doit donc être différent pour les atteindre. Ainsi, il parle sans détour et les place face à la réalité dans laquelle ils vivent. Et c'est ainsi qu'il gagne leur respect. Il ne se laisse pas détruire comme les autres professeurs qui eux ignorent leurs élèves pour la plupart.

Le lien qu'il établit avec le personnage d'Erica, jeune prostituée interprétée par Sami Gayle, est assez invraisemblable. Bon, c'est un film, mais cette relation est construite de telle façon qu'on parvient à y croire. Après tout, elle doit elle-même adopter un certain comportement pour survivre et voyant que Barthes ne cherche qu'à l'aider jusqu'à l'accueillir chez lui sans arrière pensée, aide à établir une situation de confiance.

La semaine où j'ai été voir ce film, la télévision diffusait Le Pianiste, dont Adrien Brody est également le rôle principal. C'est toujours un acteur que j'ai apprécié mais plus par réputation que par constat du talent. J'aime son nom, son allure, mais avant ces deux films, c'est tout ce que j'aimais chez lui. Eh bien, je peux enfin argumenter sur ses talents d'acteur. Il est exceptionnel. Après, de là à comparer Detachment et Le Pianiste, ce n'est pas l'effet recherché. Ce sont deux sujets poignants, peut être l'un plus que l'autre mais surtout, deux manières différentes d'aborder ces rôles. En tout cas, la manière dont il s'approprie ce rôle c'est-à-dire à la fois professeur, enfant traumatisé, homme avec son grand-père à charge (puis une jeune fille par la suite)... Pari réussi.

Dans l'ensemble, bon casting, plutôt varié. On a aussi bien des acteurs connus comme donc Brody, James Caan, Lucy Liu mais aussi des gens issus du petit écran tels que Christina Hendricks (Mad Men), ou encore William L. Peterson (Les Experts).

En tout cas ! Un vrai coup de coeur. J'ai adoré, tant l'histoire que la manière dont le film a été fait. Ce n'est pas un simple scénario classique. Il y a aussi beaucoup de style et d'émotion. La touche Tony Kaye. 


Bad Monkeys - Matt Ruff

08|2011. Jeudi 18, 1:08

Bad Monkeys
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Matt Ruff





Quatrième de couverture:
De nos jours, dans un monde ressemblant comme deux gouttes d'eau au nôtre et qui pourtant n'est pas tout à fait le même... Jane Charlotte est arrêtée en flagrant délit de meurtre. Au commissariat, elle raconte une histoire invraisemblable : elle ferait partie des « Bad Monkeys », une organisation secrète chargée d'éradiquer les êtres malfaisants. Son aveu la conduit tout droit chez un psychiatre. Jane Charlotte entame alors le récit de sa vie... Difficile de démêler le vrai du faux, le délire de la réalité... jusqu'à l'étonnant coup de théâtre final !

Source: 10/18.fr


Matt Ruff, auteur de génie ? C'est le deuxième livre que je lis de cet auteur, le premier étant La Proie Des Ames, tout aussi excellent, et même après Bad Monkeys, je me dis que cet écrivain est vraiment un psychopathe de la littérature.

Il y a quelques temps, je me disais que l'une des cartes à avoir pour être un excellent écrivain était d'être aux limites de la schizophrénie. Etre capable de se mettre dans la peau de chacun des personnages que l'on créent, de les faire différents, spéciaux, sans les stéréotypés, est le meilleur moyen pour faire ressentir au lecteur leur possible existence même lorsqu'elle peut être tout à fait improbable.

Enfin! Revenons à Bad Monkeys. Ce que j'ai aimé dans ce roman est le style de chapitre en alternance. Ce qui est exposé dans la quatrième de couverture n'est pas tout à fait exact ou alors, est plus ou moins antérieur au début du l'histoire. Certes, elle a pu raconter son discours sur l'organisation pour laquelle elle travaille au commissariat mais, comme ça peut être prévisible de la part de n'importe quelle personne des forces de l'ordre, elle a terminé en psychiatrie ! Et donc, le chapitre en alternance constitue un instant de sa vie, le pourquoi du comment elle s'est retrouvée dans l'Organisation, puis ensuite, une espèce d'analyse extérieure avec le psychiatre. Et au fur et à mesure de la lecture, on a vraiment l'impression d'être avec Jane et le psychiatre, sur une troisième chaise autour de la table dans la "pièce blanche". On se laisse embarquer dans le récit, car on est curieux de savoir comment on passe d'une adolescente qui trouve le moyen d'avoir une vie mouvementée même dans un bled perdu à une femme ayant commis un meurtre sans aucun acte de démence entrant en compte. Enfin, on se le demande...

Je m'explique ! On avale volontiers l'histoire de Jane et toutes les péripéties qui l'accompagne. Mais plus on avance et plus on doute.. Qui sait si après tout, il ne lui manque pas une case, sachant que le psychiatre cherche lui aussi l'anti-thèse du récit après chaque alternance au chapitre de la vie de sa patiente. Et alors, on continue, on veut savoir dans quel plan tordu elle s'est embarquée et les étapes de sa formation en tant que Bad Monkey :)

MAIS! Parce qu'il y a un mais bien sûr. Aussi bien le livre soit-il, il n'est pas parfait. Tout d'abord, la quatrième de couverture qui gâche vraiment tout. "[...] jusqu'à l'étonnant coup de théâtre final !" <-- j'ai horreur des trucs qui te spoilent comme ça ! Ca gâche tellement tout ! Même si on apprécie la lecture, on sait déjà qu'à la fin, quelque chose de surprenant nous attend et c'est juste rageant !
Plus je m'approchais des dernières pages et plus j'avais des doutes quant au dénouement de l'histoire. Je me doutais un peu du 1er élément du dernier chapitre disons... Mais le reste est quand même fort. Pas incroyablement exceptionnel, c'est sûr, mais si c'est le seul défaut, ça vaut dix mille fois de lire et relire le livre car c'est magnifiquement bien ficelé. Le concept, les explications, la vie de Jane... Rien que pour le récit de Jane Charlotte qui raconte sa vie fondue dans sa formation pour exterminer le mal, lisez le, vous ne le regretterez pas !

Quant à la plume de Matt Ruff, je commence à l'adorer ! Trois de ses livres sont sortis en France, tous différents les uns des autres et un quatrième est prévu pour février 2012 en UK et donc, pour le printemps 2012 en France je suppose... Je sais pas trop comment ça se passe tout ça... Je crois que deux de ses livres n'ont pas été traduit... Enfin! Tout ça pour dire qu'il faudrait que je pense à acheter Un Requin Sous La Lune.

Et tant qu'on y est, si un jour vous tombez sur La Proie Des Ames, vous pouvez (mais vraiment) l'acheter les yeux fermés ! Je vous mets la quatrième de couverture et si un jour, je n'ai pas la flemme, je ferai un véritable article dessus ^^ Enjoy !


"Andy Gage souffre de troubles de la personnalité multiple. Sa tête abrite plus d’une centaine d’âmes, toutes « nées » à la suite de traumatismes, et qui tentent de cohabiter. Andrew, sa dernière âme, a pris le contrôle de son corps et peut-être enfin réussi à mettre un peu d’ordre dans la « maisonnée »…
Jusqu’à l’arrivée dans la vie d’Andy Gage de Penny, atteinte du même mal. Lorsque certaines âmes de Penny implorent Andrew de les aider, celui-ci accepte à contrecœur. Au risque de mettre en péril son propre équilibre et de causer sa perte…
"  ~  <3

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