Du Milka et des livres. Toute la vie.

02|2016. Dimanche 7, 0:46

Il y a des thèmes et des courants en littérature que j'ai toujours détesté aborder. Très spécialement le surréalisme. Mais, avec un peu de guidance pour trouver le bon angle de lecture, ça peut être pas mal. Je reste sceptique sur les bords. Mais, c'est aussi parce que j'étudie les bords de ce surréalisme. J'aurais pourtant dû être une adepte: briser les codes de la littérature, prôner un esprit libre, une écriture libre, l'émancipation... Mais team Hugo un jour..!
Allez, des bisous.


"Vous ne comprenez pas.
Elle est comme le coeur d'une fleur sans coeur.
"

Nadja
André Breton

Coucou.

Un petit billet pour dire que je vais bien et que, même si je ne poste rien, je pense à mon blog très souvent. Juste que je n’écris pas (ou plus exactement, je ne publie pas). Aussi parce que mon ordinateur est potentiellement décédé et que mon internet boude méchamment depuis hier alors ceci sera posté avec un jour ou deux de décalage (là tout de suite, c’est la nuit de samedi 18 à dimanche, 3h19). Bref.

Assise sur mon lit, j’observe la pile de livres sur mon bureau, une Nova Book Box dans les oreilles ; ces livres que j’ai lu ou non (la plupart dans la seconde catégorie) et mes yeux sont tombés sur Mademoiselle de Maupin. J’ai eu un flashback de la période où j’étais en train de le lire, et me suis rappelée à quel point je m’étais sentie proche du narrateur. Avant même de le terminer, j’ai su qu’un jour, je le lirai à nouveau. Cette vision si (im)parfaite de l’amour… C’est embêtant, ces arguments qui vous touchent et prennent énormément de sens dans la vie mais qu’on ne trouve que dans les livres. On en serait presque jaloux de le vivre plutôt que d’être capable de l’expliquer. On lit quelques lignes puis on se dit « c’est ça ! » mais malheureusement, ça ne vient pas de nous. Ah, ces auteurs, ces gens qui savent utiliser les mots. Je vous hais autant que je vous aime. Comme les pianistes.

« Jusqu’ici, je n’ai aimé aucune femme, mais j’ai aimé et j’aime l’amour. Quoique je n’aie pas eu de maîtresses et que les femmes que j’ai eues ne m’aient inspiré que du désir, j’ai éprouvé et je connais l’amour même […] » 

Mademoiselle de Maupin
Théophile Gautier

Pensée nocturne. Donc, absurde.

09|2014. Samedi 13, 2:43

Parfois, on pourrait presque désirer la souffrance rien que pour se sentir vivre. Dans le fond, est-ce pire de ne rien ressentir ? Dans les yeux de qui se décide que la chance est du côté de l'Insensible ? Pas dans ceux du masochiste j'imagine. En fait, se sentir creux, c'est exactement comme être dans un espace restreint, seul, pendant tellement longtemps qu'on en vient à perdre ses repères. Les jours passent, les gens défilent, s'en vont, reviennent... On veut même en garder certains dehors. Mais dans tout ça, le regard est fixé sur le même point. Le creux ne se remplit pas.


And your friends are gone...
~Retrograde~
James Blake

Et maintenant ?

07|2014. Mercredi 23, 1:20

Difficile... Comme c'est difficile de lutter et de voir que ce n'est jamais assez. D'avoir mal parce qu'il ne reste qu'un dernier espoir avant la chute. C'est tellement facile de critiquer les gens qui attendent que les choses se passent, que tout leur tombe dans les mains. Et pourtant, je suis là, je fais la fière parce que je sais qui je suis (ou je crois le savoir) même si je ne sais pas où je vais. Je profite parce que la route est encore toute tracée mais j'oublie souvent ces malus qui ne dépendent que de moi. Et d'autre part, je ne saisis pas les opportunités qui peuvent se présenter, tout ça parce que le chemin contient plus d'embûches...
Ca me rappelle un tableau qu'il y a chez ma grand-mère. Il présente deux chemins. L'un très large, lisse, sans efforts où il y a juste à marcher. L'autre, plus étroit, avec beaucoup d'escaliers, de trottoirs, de rebords en tout genre, à gravir. Le premier mène à un gouffre sombre, qui peut s'apparenter aux Enfers, et l'autre au Paradis, ou tout du moins, un lieu de lumière, de quiétude et d'accomplissement. Aujourd'hui, j'ai l'impression que dans l'épisode de ma vie où commence l'indépendance, il a toujours été question de ces chemins. Quand je pense marcher du côté étroit, à la fin, je me retrouve sur le chemin large et je tombe. Je ne vois jamais le moment où je dérive, ni même si j'ai dérivé. Et si j'étais sur la route facile dès le départ ? Le travail porte toujours ses fruits dit-on, mais ça ne marche pas pour moi. Je fais plus et pourtant, ça ne fait que rattraper un retard qui s'étend en permanence.
Alors, et maintenant ? Et si je ne regardais qu'un reflet depuis tout ce temps...

J'espère trouver une boussole. J'en veux une.
Mais personne ne peut me la donner.


Si on me l'offre, c'est attendre que les choses se passent, non ?

~This Is War~
30 Seconds To Mars

"Present Tense".

03|2014. Mercredi 5, 23:58

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*D'où est venue cette idée de tension du présent qui donne son nom à album et qui habite chacune des chansons ?


Hayden Thorpe (chant, guitare et synthés) : C'est une pensée qui nous a traversés lorsque nous avons réalisé que l'être humain d'aujourd'hui est incapable de se satisfaire du présent. Ca ne vient pas spécialement de l'époque, ni de la crise, mais plutôt du fait que nous avons tendance à idéaliser le passé et d'avoir peur de l'avenir. C'est malsain, car c'est une attitude qui incite à l'inaction. C'est amplifié par l'ultra communication et les réseaux sociaux qui cataloguent notre passé et accentuent ce sentiment de nostalgie. C'est quelque chose qui touche vraiment la nouvelle génération, qui semble se satisfaire de la vie par procuration, plutôt que de s'efforcer à ressentir de véritables émotions et sensations dans le "vrai monde".
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Interview Wild Beast par Thomas Mafrouche
Plugged © magazine n°15.

~

C'est avec de petits bouts de pensées comme celui-ci que j'apprécie toujours de lire des interviews de musiciens en tout genre, que je connaisse leur musique ou pas. J'ai toujours une petite flemme (qui finira sérieusement par me tuer de passivité un jour) car parfois l'interview fait plusieurs pages alors que ça se lit en un clin d'oeil. Aussi, il y a toujours ce "petit truc", comme ici, qui montre un phénomène avec des mots simples, parfois différents, qui pourtant s'emboitent parfaitement ensemble.


Jalousie. Envie. Je veux ça, moi aussi.


P.S. : Leo n'a pas eu l'Oscar. Je suis dévastée. Et je voue un culte à Ellen DeGeneres :

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