You'll never be alone again..?

08|2015. Dimanche 30, 2:31

Hey. J'espère que vous avez passé un bel été, meilleur moment de l'année n'en déplaise à CynicalSmile qui préfère la pluie. Je sors du film 'We Are Your Friends' de Max Joseph et j'ai été inspirée, chose bénéfique puisque ça fait un moment que je ne suis pas venue ici.

Déjà, j'ai adoré ce film. L'air de rien, il ne parait pas sérieux, juste une bande de potes ensemble, dont l'un est DJ. Leur vie se résume à la fête, n'ayant pas grand chose d'autres à faire. Mais plus le film avance et plus on va loin, on explore autant dans les expériences de vie que dans le processus de création de la musique électro, bien qu'on reste au seuil de l'apprentissage. Si vous trainez souvent ici, vous savez que mon opinion peut vite être faussée lorsqu'il s'agit de musique haha, mais il n'y a pas que ça dans ce film court mais efficace pour conclure l'été.

Curieusement, comme il est question d'amitié et que j'y porte une attention toute particulière à défaut d'avoir autre chose, ça a fait écho à deux autres choses : une conversation nocturne que j'ai eu et au début de la saison 1 de Suits, Avocats Sur Mesure (je conseille, c'est plutôt original! Toutes les saisons ne sont pas parfaites mais elles sont courtes et l'esprit se laisse séduire facilement par les dialogues. Bref, STOP PUB).
Voyez-vous, dans cette série, Mike a un meilleur ami du nom de Trevor et dans le fond, Trevor gâche la vie de Mike. Mais faut dire que le petit Mikey est... influençable. Bref, je ne vais pas vous gâcher l'histoire. Quant à ma conversation nocturne, j'ai eu la visite inopinée d'une connaissance de lycée et ce soir là, de nombreux "tu es trop gentille" et "fais attention à qui tu fréquentes" (pas de manière spécialement péjorative) sont venus et revenus. 'We Are Your Friends' part un peu dans ce sens-là également. 4 potes certes, mais quand le sérieux s'en mêle, l'implosion est proche. Alors, on ne veut pas perdre ses amis mais quand l'avenir, l'Opportunité se présente, ce n'est pas si simple.

J'ai la chance de ne pas avoir beaucoup de 'Trevor' dans ma vie. Mais je me rends compte de l'importance de couper le cordon avant la corruption, avant que ces gens vous empêche de vivre pleinement. Après, il faut dire que mes Trevor ne sont pas des amis de longue date, fort heureusement. Et lorsque c'est le cas, il est clair que c'est beaucoup plus difficile. Mais lorsque la claque de réalité s'annonce sans prévenir, ou que la séparation se fait plus ou moins naturellement, prendre conscience n'est plus une option.

Alors, si je peux me permettre un conseil : distinguez vite vos Trevor, et quand je dis "ami(s)", je parle de celui ou ceux qu'on appelle à 3h du matin pour cacher un cadavre. :)


En note de fin, une citation du film qui n'a rien à voir avec l'article mais qui m'a beaucoup plu :

 
'Imitation is suicide, it's Emerson who said that'.


Being human.

07|2014. Lundi 7, 3:43

(Rien à voir avec la série.)

Etre humain(e), c'est un peu être connard en toutes âme et conscience. C'est ce que je me suis dit tout à l'heure. J'ai pensé à plusieurs choses, et plus précisément à une conversation que j'ai eu il y a peu. A la suite de cette dite conversation, j'ai un peu culpabilisé, puisque, confrontée à tout ce que je ne disais pas, j'ai dû mettre cartes sur table. Et en fait, c'est pas très beau d'assumer qu'on est pas gentil. Mais ça m'a aussi ouvert les yeux sur un point. Je ne suis pas une sauveuse. Je l'ai cru pendant un temps, certes, mais je n'ai eu que des missions faciles. Ce n'est pas ce qu'on me demande d'être non plus mais je ne vois pas pourquoi je devrais culpabiliser de ne pas être assez forte pour soutenir les gens autour de moi lorsque ça relève d'un tout autre niveau. Surtout que, rien qu'en se tenant debout tout ce temps, ces personnes ne se rendent (peut-être) pas compte de la force que cela requiert pour continuer à marcher même sans savoir où. Si je peux, je suis présente, mais si c'est trop important, je fuis. C'est lâche, mais réel.
Cela dit, dans cette situation, c'est un peu plus complexe que ça mais pas envie de m'étaler là-dessus.

Second point à souligner,  je n'aime pas stagner, ni avoir l'impression que mes efforts, même minimes, sont vains. Alors... je ne sais pas. Je ne me suis peut-être pas rendue compte du rôle que je jouais ou devais jouer. Pas la patience nécessaire de découvrir. Lorsqu'il s'agit de moi, je choisis l'isolement, alors quand d'autres ont besoin d'être entourés, ce qui est compréhensible, j'ai du mal à savoir comment réagir. Et d'autant plus après mon "so called" programme égoïste de janvier 2014 (dans les grandes lignes, ce programme se résume à arrêter de courir après les gens).

J'ai choisi la facilité. Comme l'homme égoïste que j'ai décrit un jour
(Humans). Jour où je parlais aussi (en partie) de moi d'ailleurs. C'est ce que je suis en plus d'être un peu trop dénuée de sentiments. Sink or swim... Swim I'll help, choose to sink, I'll drop you.
Dans toute ma pensée libre quant à pourquoi les rencontres se font, je pense que des liens se créent et peuvent tout aussi bien se défaire (Bonds). Il est plus difficile de s'unir que de se séparer.
(Référence à Bleach tout partout ce soir !)

Alors, si jamais tu passes par ici, Mademoiselle, je crois que cette chanson peut difficilement mieux résumée ce qu'il en est.
And if you do not want to see me again, I would understand...


Et ça, c'est la première chanson à laquelle j'ai pensé pour commencer cet article :



Cause we are Fires in the night...
Et tous les vendredis, j'ai soif d'écriture. La cause ? Un cours. Et c'est assez choquant comme situation. Nous, étudiants, bien que les sujets (dans la plupart des cas... normalement) nous plaisent, les cours auxquels nous assistons peuvent s'avérer extrêmement CHIANTS. Mais la vraie chiantitude hein. L'impression que l'heure ne passe pas et tout. Alors, lorsqu'un cours, et plus spécialement un professeur, vous donne envie de rester dans la salle pendant plus longtemps qu'une trop courte heure et demie, ça relève de l'exceptionnel.

Ecriture à contraintes. C'est l'intitulé de ce cours. Le professeur s'appelle Cécile Ladjali. Vous pouvez la chercher sur Fnac, parce qu'elle écrit des livres. Des romans. Elle est tellement cool (et pas seulement côté vestimentaire) que j'ai décidé d'en lire 1 ou 2. Si ce qu'elle écrit est comme ce qu'elle dit, dans sa manière de s'exprimer et de sentir les choses, mon achat ne risque pas d'être vain. Elle a ce que j'appelle une belle âme. Je ne vais pas vous cacher que j'ai un peu la flemme de vous expliquer ce que je veux dire, parce que c'est quelque chose qui se ressent. Dans le cas présent, ça se voit dans son art de manier les mots. Des mots qui vont tout de suite faire écho et vous faire apprécier la situation.

On ne va pas se mentir. Un cours se veut toujours intéressant. On fait des études en partie parce que l'on a soif de connaissances. Un étudiant est donc conditionné pour recevoir. Une bonne partie du reste dépend de la personne qui enseigne. L'Histoire n'a jamais été ma matière favorite, bien qu'elle soit au dessus des maths dans le classement. Mais prenez Stéphane Bern. Bon, il n'est pas prof d'Histoire, mais la passion qu'il met à vous raconter les faits passés me donne envie de boire ses paroles et de m'intéresser au sujet abordé.
Avec Mme Ladjali c'est pareil et même mieux (quoique... S. Bern quand même). Ce qui rend ce cours aussi attractif, c'est qu'il n'est pas vraiment le stéréotype du "cours" non plus. Avec un thème chaque semaine, on aborde des auteurs en tout genre, de toute époque
(d'une critique de Brett Easton Ellis à un poème de Paul Valéry dans le même ensemble), et en bonne partie contemporains ce qui déjà donne un coup de jeune aux classiques que j'étudie en temps normal. Ensuite, dès le premier cours, elle annonce la couleur (pas seulement le thème "littérature érotique vs littérature pornographique"). Il s'agit avant tout d'élargir notre culture. De fouiner, de nous rendre curieux en passant en revue plusieurs extraits de textes critiques, poétiques, journalistiques... Et elle les commente de manière si simple, si facile. Personnellement, je suis tellement absorbée que je ne prends même pas de notes et pourtant, quelle perte.

Et donc, j'ai faim de culture après ça. Je veux lire tout et n'importe quoi, m'intéresser à tout encore plus que d'habitude. Parce qu'il y a tant de choses que je n'ai pas encore vues, tant de belles choses que je n'ai pas encore lues. Je blâme le temps mais c'est un bien piètre coupable. Finalement, la technologie est peut-être une maladie. Tous mes livres s'ouvrent à moi lorsque mon ordinateur, le disque dur de ma vie, est en veille prolongée. Je n'ose même pas dire "éteint" car il l'est rarement. Puis je dors et *pop*, le bouton vire à nouveau au bleu et me voilà en train d'écouter de la nouvelle musique, regarder les épisodes de ces séries que j'ai commencé, et par dessus tout, à lire encore et toujours plus... de mangas. Je me peine moi-même. Je m'en plains à demi, après tout, musique, séries tv and co. restent tout de même une source de culture, mais elles sont tellement minimes comparées à la richesse des livres. J'ai des listes "à découvrir" de tout mais pas une plus conséquente que celle de mes livres. Et chaque visite dans une librairie la rend un peu plus longue. Même les magazines que j'achète, une fois feuilletés, sont empilés et en attente d'une lecture sérieuse de ma part. A quoi ça sert de me ruiner pour les garder sur ma commode ? Question inutile, vraiment.

Et donc, je profite de l'été pour lire ce que j'ai en attente. J'y arrive plutôt bien mais ça déborde toujours d'un été sur l'autre. Pendant mes cours, je ne préfère pas trop toucher à mes lectures personnelles pour rester concentrée sur les oeuvres que j'ai au programme. Et je n'aime pas non plus lire plusieurs livres en même temps. Ce serait comme boire plusieurs verres de vins susceptibles d'être les millésimes de ma vie. Quant à écrire... eh bien, j'écris ici. Et je trouve ça toujours aussi dérangeant d'écrire sur papier, et pour moi seule. Pas que je tienne absolument à exposer ma vie ici (haha), mais une feuille blanche est beaucoup plus inquisitrice. C'est "moi" qui regarde "moi-même". Et c'est affreusement dérangeant. C'est peut-être bizarre et lâche de ne pas vouloir me voir nue, d'observer mes mécanismes. Ici, vous avez droit à "moi", que j'aime beaucoup, qui rend très bien. "Moi-même" est mon côté tourmenté, qui ne cesse de pointer les défauts, d'ouvrir les blessures pour mieux les guérir (ce qui est assez noble quelque part...) et je n'ai pas forcément envie de relire ça. Ici, je prends plaisir à relire ce que je pense à propos de tout et de rien, de ce que je vois, de ce qui se passe ailleurs et les répercussions sur moi en tant que personne en société. Sur papier, y'en aurait que pour ma gueule, temple de Narcisse en visite chez Hadès. L'Enfer de Stina. Quel intérêt ? Alors bien sûr, puisque je n'ai pas de blog papier, quand "moi-même" prend le clavier, ça filtre ici, il faut bien que j'extériorise après tout.


Mais, je m'égare ! Donc, je me dis que je n'ai pas le temps, et que de toute façon, le livre ne peut pas s'enfuir. Mais en fait, même quand je ne fais rien, je me sens occupée. Cercle vicieux. Esprit labyrinthe. Va falloir casser des murs. J'ai presque honte de mon bagage littéraire (au sens scolaire du terme). Je sauve les meubles avec les extraits de textes étudiés d'année en année depuis quoi, 10 ans ? Et puis finalement, quand on est littéraire, on finit par ressasser, tellement que les classiques deviennent automatiques. Mais le j'en ai entendu parlé a ses limites. Ca, et on manque cruellement de littérature générale en licence de lettres modernes (aussi parce qu'il y a un parcours de licence dédié mais c'est pas une raison [mauvaise foi]). Et en ce qui concerne mes lectures personnelles, je ne suis pas sûre que placer Charles Bukowski ou Matt Ruff apporte quelque chose au développement de x devoir, ni même que ce soit possible de les placer. Pas vraiment baudelairien tout ça.

Alors voilà. A la fac, il y a des cours un peu hors du lot, en général 1 à 2 par semestre, qui me rendent heureuse d'être étudiante, de rencontrer des profs différents et passionnés par ce qu'ils font. Qui ont ce goût de découvrir ce que de jeunes gens pensent, d'observer les diverses perspectives possibles d'un même sujet. Ce qui est dommage, c'est qu'il y en ait si peu. On est enfermés dans ces pratiques tout ça parce qu'il nous faut des bases et des modèles par lesquels on est tous passés. Je ne suis jamais autant productive qu'avec les choses qui suscitent mon intérêt, des choses inédites pour moi jusqu'à maintenant... autant dire que ce n'est pas souvent le cas. Il faut faire des dissertations, et montrer que justement, on n'assiste pas aux cours pour rien, que l'enseignement du professeur n'est pas inutile, et lui montrer à lui aussi qu'on est pas là en touriste, que l'on n'attend pas que le temps passe et qu'on a enregistré et (avec de la chance) compris ce qu'il a dit pendant 2 heures. Je préfère sublimer des tabous et parler de bibliothèques (dixit le type d'exercice que j'ai dans mon cours d'écriture). Mais bon. Ce sont des humains tout comme nous. On ne peut pas demander à un prof d'être extraverti, de rendre son cours plus intéressant pour nous sur demande. De plus, je ne suis pas toute seule dans la salle, forcément, il y a d'autres étudiants avec des paillettes dans les yeux là où moi je n'en ai pas forcément.

En bref: les cours d'écritures, c'est très cool.
Les profs qui font ces cours-là aussi.
Et puis, parfois on a moins de chance. On a d'autres TD quoi.

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Summer, day one.

07|2013. Mardi 2, 3:36

Boooonsoir ! Tout de suite, le préambule de deux longs mois de repos qui me tendent les bras. Une pensée pour ceux qui travaillent. Courage, il fait beau.
Et pardon si vous n'aimez pas la chaleur.

Comme chaque été parisien, je vais tenter de faire honneur à ma ville en profitant de tout ce qu'elle a à offrir. Alors, musées, expositions, sorties en tout genre, cette fois, c'est la bonne. Et puis sinon, les trucs habituels: dormir, repos, musique, soleil, solitude, lecture. LECTURE même. C'est tellement bon d'avoir enfin du temps pour lire un livre de son choix sans avoir à analyser la putain de face psychologique du personnage. Oh et puis, un livre dans un cadre contemporain aussi. Exception pour Game Of Thrones, bien évidemment. Alors voilà. Demain (enfin dans 10 heures et 15 minutes à cette seconde), c'est mon dernier partiel de rattrapages (parce qu'être flemmarde dans l'année, ça se paye toujours à la finale, même pour peu, histoire que ça fasse bien mal après deux mois de break). Ensuite, advienne que pourra, LIBERACION. De toute façon, la L2 me tend déjà les bras. Avec ou sans bagages, ça c'est une autre histoire. D'ailleurs, ça me rappelle qu'il faut que je bosse mes cours dans la foulée. Ouais parce que lire des livres de ton choix, c'est très cool, mais ça bousille aussi ton raisonnement quand tu remets les pieds à l'université.

Au programme littéraire de cet été:
[Liste actualisée même hors été]

*La Vie interdite - Didier van Cauwelaert [Terminé]
*Un Requin sous la lune - Matt Ruff (mon amour) [Terminé]
*Harry Potter à l'école des sorciers - J. K. Rowling (parce qu'il n'est jamais trop tard pour découvrir ses classiques)
[Terminé]
*Le Fil d'argent - Lluís Anton Baulenas
[Terminé]
*Game Of Thrones, le trône de fer | intégrale 2 - George R. R. Martin [En pause]
*Demande à la poussière - John Fante (susceptible d'être retiré ou remplacé par le 3en1, deux livres précédant celui-ci) [Toujours pas acheté haha]
*Expiation - Ian McEwan [En cours]
*Le Palanquin des larmes - Chow Ching Lie
[Terminé]

-
J'ai presque un doute en regardant ma liste. J'ai envie d'en enlever, d'en ajouter, alors que je sais pertinemment que je ne pourrais jamais lire tout ceux là en deux mois. M'enfin. On verra. Aussi, j'aime ma variété, ça fait très mondial comme programme au niveau des auteurs. Tant mieux. La diversité, y'a que ça de vrai (oui bon, pas que).

Bon. Et bien voilà. Si vous vous demandez ce que je fais, je suis au MAM pour Keith Haring, je suis au cinéma, je dors, ou je lis un des bouquins ci-dessus.


N'oubliez pas les lunettes.
Et la crème (glacée).

Bad day.

02|2011. Dimanche 13, 3:30

[Avant-propos: C'est long, chiant et surtout inutile ! Je ne vous empêche de le lire (sinon je ne l'aurais pas poster), mais prenez votre courage à deux mains ou passez votre chemin à l'article suivant :)]

J'ai l'impression d'avoir vécu la pire VDM de ma vie. Et pourtant, ce n'est qu'une chose de futile. C'est toujours pour quelque chose de futile. Evidemment hein !
Une journée où le karma a décidé d'être mauvais avec moi, ce 12 février 2011. Parce que oui, un peu comme dans la série Earl, j'aime relier les coups de malchance de la vie au karma.

Ca a commencé comme un samedi banal. Un de plus où j'ai arrêté mon réveil, celui censé me dire "c'est l'heure d'aller te dépenser au parc comme chaque samedi matin avec le Polack". Mais une fois encore, comme depuis 5 semaines, je suis restée dans mon lit. Je me suis donc levée aux alentours de 14h. En posant mon portable sur la table du salon pour recevoir et lire les sms reçus la veille car le réseau se manifeste à un emplacement stratégique dans chaque pièce (sauf le salon) de cet appart' que je déteste tant.
Direction la cuisine pour un petit dèj'. Et, voyez vous, cet instant est crucial car je fais partie de ces gens à qui il ne faut surtout pas adresser le moindre mot au réveil. J'aime savourer le silence, être toute seule et prendre le temps de profiter du moment où j'émerge. Sauf que le problème c'est que depuis tout ce temps, ma mère ne l'a pas compris. Alors malheureusement, c'est sur elle que ça tombe. A chaque fois. (Sauf les jours où j'ai dormi plus de 10h. Les jours comme ça, y'a aucun risque, je suis toujours de bonne humeur.)

[Karma, stade 1]
Elle m'a demandé de venir avec elle chez une amie. J'ai dit non. Ce n'est pas comme si j'avais des projets. J'évite les "projets collectifs" depuis bientôt un mois maintenant parce que je n'ai pas envie de sortir, de voir du monde. Mais aussi, ça ne me disait rien. Elle est habituée à mes refus pour ce genre de sorties. Alors elle est allée se préparer en précisant que je devrais quand même sortir vite fait pour lui installer le GPS.
Autre chose que je déteste: sortir (même pour une course au magasin à même pas 20m) alors que je suis toujours en pyjama. J'ai vraiment horreur de ça. La preuve, installé le GPS m'aurait pris 2 min à moins de 5m si je l'avais fait. Mais le fait est que je ne l'ai pas fait, comme toute chose qui me contrarie sur le coup. Lorsque c'est comme ça, il faut que je digère la proposition pour pouvoir la faire par la suite. Oui, je suis chieuse dans mon genre. Mais pas tout le temps, du coup, ça passe inaperçu.

[Karma, stade 2]
Je ne l'ai pas fait. Et elle est partie. Un après midi entier passé devant la télé. Puis je reçois un sms de K. me proposant un café et de plus, c'est elle qui offre. Sachant que je vais travailler sans pouvoir sortir les deux semaines suivantes, je me dis "après tout c'est mon premier weekend de vacances", alors j'accepte. Les heures passent, K. a un inconvénient baby sitting et n'arrive qu'à 20h. Du café, on passe à notre restau' Sushi.
Réception d'un sms: "rejoins moi sur le quai, je suis arrivée". J'éteins les lumières et me dirige vers le métro.

[Karma, stade 3]
Un appel. Ma mère. Criant de colère en me disant que j'étais vraiment mauvaise car depuis qu'elle était partie, c'est à dire 16h15, elle n'était toujours pas arrivée chez son amie car je n'étais pas venue régler le GPS comme elle me l'avait dit et qu'elle avait gâché le peu d'essence qu'elle avait.
Je pourrais dire que je ne sais plus si j'ai oublié de venir lui régler ou si je ne voulais pas. Mais ça, c'est du baratin.
La vérité c'est que je n'ai rien oublié. Je voulais juste ne pas sortir dehors et j'ai profité du fait qu'elle ne m'ait pas rappelé de venir mettre le GPS pour ne pas le faire.

[Karma, stade 4]
Alors ça m'a refroidi. J'ai dû aller sur le quai, tout raconter à K. et abandonner notre soirée, lui dire que j'allais prendre cher quand ma mère allait rentrer et que je ne préférais pas prendre le risque qu'elle ne me trouve pas à la maison. M'excuser de lui avoir fait faire tout ce chemin depuis chez elle pour la larguer à la dernière seconde. Et je suis rentrée, en me préparant mentalement pour encaisser le coup de gueule qui s'annonçait comme une tempête dans une voiture en chemin de retour pour Paris.

[Karma, stade 5]
Je rentre, vais directement dans ma chambre pour enlever bagues, boucles d'oreilles et tout signe qui montre que j'étais sortie. Et j'attends.
J'attends la fatalité devant la télé, m'imaginant tous les scénarios possibles entrecoupés par des sms de soutien de K. quant à ma survie.
21h. 22h. 23h. 0h. J'attends toujours. Seule.
Conversation msn où j'émets mes hypothèses à K. : 1_ Elle est finalement arrivée à destination. 2_ Elle est partie faire autre chose ailleurs. 3_ Elle s'est perdue sur le retour et là, je vais sérieusement prendre cher. 4_ Accident ou panne.
Bref, on parle de tout et de rien, moi à moitié psy et à moitié angoissée. Et voilà que l'envie d'un chocoglacé me prend.
0h20. J'en ai marre d'attendre, en train de stresser inutilement.
Idée. C'est quand le dernier passage du métro ? Et si on allait au McDo près de chez K. ? Pourquoi pas.. après tout ma mère n'est toujours pas là.
Vous croyez voir une lueur d'espoir ? Et bah non. Le dernier passage, c'est 1h du matin. J'ai eu mon idée trop tard. Ou, disons plutôt que ça ne valait pas le coup de rester 1/2 heure au McDo, surtout qu'il y en a 3, accessibles à 2min en partant de chez moi.

[Karma, stade final]
0h45. Bruit de moteur dans l'impasse. La fatalité est rentrée. Regard noir et silence pesant. J'attends de subir la tempête mais, après la question habituelle "quelqu'un m'a appelé ?", le silence persiste. Marre. Alors je le brise en disant: "Mais... Elle habite loin M. ?".
Lancement de la grenade. En attente d'explosion.
Réponse: "Oui et non. Mais je me suis paumée pour y aller alors j'ai usé beaucoup d'essence et j'ai perdu du temps".
Et ce, le plus calmement du monde. Anomalie. Pourquoi elle est aussi calme ?! Je me lève pour prendre un yaourt et reviens m'assoir pour terminer l'épisode de True Blood avant de filer dans ma chambre. Je l'ouvre et elle se retourne en disant: "M. m'a donné une part de gâteau pour toi. Elle est dans le frigo".
Ma première hypothèse était la bonne. Elle était finalement arrivée à destination d'où le décalage 20h - 0h45.

~

J'ai commencé à entrevoir la VDM à 0h15 car c'est là que je me suis dit: j'aurais pu passer ma soirée tranquille au Jap' et rentrer ni vu ni connu à la maison ! Rire un max et passer un bon moment en guise de premier samedi des vacances. MAIS NON ! Le fait est que je suis restée chez moi à me morfondre devant Greek faute de mieux. J'en reviens pas. Un quartier libre de plus, foutu en l'air.

Y'a des jours comme ça...
Il faut accepter le karma.
Ca ne devait pas se faire, c'est tout.
V.D.M.

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