Somewhere.

01|2011. Lundi 10, 22:32

http://stina-s-place.cowblog.fr/images/SomewhereSofiaCoppola.jpgSomewhere
de Sofia Coppola.

Pitch: Johnny Marco, acteur à la réputation sulfureuse vit à l'hôtel du Château Marmont à Los Angeles. Il va recevoir une visite inattendue : sa fille de 11 ans.

Voila pour le synopsis
Allociné.

Ce que j'ai vu moi: Johnny Marco, une superstar qui se fait chier dans son hôtel et qui a besoin d'une berceuse à l'allure de strip-teaseuses pour s'endormir, mène une vie plus crevante que la routine elle-même. Puis vient la visite de sa fille, ce qui le sort de sa torpeur quotidienne. Nous dirons qu'il a une raison de se lever. Puis, au fur et à mesure, il finit par réaliser que sa vie, bah en fait, c'est de la merde.

Ca, c'était un avis subjectif.

Objectivement, si j'essaye d'interpréter, on voit clairement que Sofia Coppola a tenté de montrer la solitude de quelqu'un qui obtient tout en claquant des doigts, qui en est quelque part conscient et qui finit par se rendre compte que ce n'est pas normal parce qu'en fait, il ne vit pas. Il n'est pas la superstar par excellence, avec un certain talent, absent ici. Et pour démontrer tout ça, on a droit à des plans sur Stephen Dorff tellement longs...
Le film traîne en longueur. Très peu de dialogue pour se rendre compte de la solitude, certes. Mais ça ne fait qu'accentuer l'ennui du spectateur. J'ai bien aimé le fait qu'on entende les moindres détails sonores de la combustion de la cigarette de l'antihéros en plus de sa respiration. Sûrement le seul détail qui rende vraiment compte de sa dépression.

Le pitch laisse supposer qu'il va changer grâce à la présence de sa fille. C'est le cas, sauf qu'il décide de changer après son départ et donc, elle est pas là pour le voir quoi. Je pensais qu'ils allaient vivre ensemble ou un truc dans le genre surtout à cause de la mère, qui préfère ne pas l'avoir dans les pattes pour mener sa vie frivole. Ca paraissait être la conclusion évidente. Qui sait.
Quand on filme une dépression, on veut la voir. Je ne dis pas qu'on est obligé de voir un esprit torturé qui se ronge les sangs, loin de là. Quoique, ça aurait pu rendre le film plus intéressant. Eh bien je n'ai rien vu de tout ça. Le personnage mise sur la dépression "mode blasé 24/24h". Le problème, c'est que ça ne nous émeut pas, ça nous blase autant que lui.

Le seul truc presque plus sexy que l'acteur dans son genre, c'est sa Ferrari noire.

Félicitations à Phoenix, excellente bande originale. Avec en plus Foo Fighters, The Strokes... Que demander de plus ?

Un bon film peut être...

En bref: économisez votre argent.


Aimer à en crever.

01|2011. Jeudi 6, 23:56

En fait, il n'y a pas que dans les films où il pleut lorsque quelque chose de grave arrive.

Aujourd'hui a été une longue journée. Assurément la pire depuis ces 6 premiers jours de 2011. Ce matin à 9h30 tapantes, on nous a annoncé la terrible nouvelle. Hier soir, Monsieur ***** est mort. Monsieur ***** était mon professeur de littérature. Alors bien sûr, vous pouvez imaginer tout ce que vous voulez et surtout ne pas comprendre pourquoi ça me touche. Alors que c'est évident.

Je n'ai pas envie d'expliciter clairement ce qui s'est passé. Je n'ai pas envie d'étaler le dernier évènement de sa vie ici, aussi tragique fut-il. Mais le fait est que, avec les.. éléments que nous avons eu, pour moi, cet homme est mort mais quelque part, pas en vain. Mort d'avoir aimer et peut être aussi de peur de rester seul. Mais pour lui comme n'importe qui, je ne cesserai de penser que cette action était égoïste. Depuis ce matin, je n'arrête pas d'imaginer ce qui a pu se passer, ce qu'il a pu penser lors de ces derniers instants. Quelles étaient ces pensées ? Où a t-il trouvé le courage ? J'ai la réponse à cette dernière question. Mais je ne comprends toujours pas. Je me sens même fautive. Peut être que si, pour ma part en tout cas, j'avais été une meilleure élève...

Très franchement, comme tout professeur, tout être humain, Monsieur ***** avait ses défauts comme ses qualités. En tant qu'élèves, bien sûr, on ne voyait que ses défauts. Et j'avais beau les critiquer, je n'ai cependant jamais remis en cause ses aptitudes à faire cours. C'était un excellent professeur, et on ne lui rendait pas, parce qu'il faut dire que ses cours étaient plutôt soporifiques. Les jours où on arrivait à suivre, on pouvait se rendre compte de la richesse de son savoir. Vous savez, lorsqu'un prof vous fait remarquer quelque chose que vous n'auriez sûrement pas interpréter comme ça malgré le fait que vous soyez en Terminale Littéraire... J'avais beau m'endormir de temps en temps, cet avis est resté le même depuis deux ans. Enfin.. un an et quart. La preuve, malgré la moitié de mon année précédente à dormir, la littérature a été la seule matière au bac où j'ai eu plus de la moyenne. 

Ce qui me déprime, c'est que maintenant je perds tout espoir de réussite au bac litté' 2011. Quand j'ai vu que je l'avais encore en septembre, je me suis dit "c'est bon, je suis assurée d'avoir un 15 en littérature au bac cette année". Je comptais même sur ses conseils pour mes choix de livres pour mon bac français que je repasse. Et maintenant ? Là, c'est la partie où je le sens comme un abandon. Surtout qu'avec ce lycée merdique, on aura pas un autre prof avant un mois, et surtout pas aussi compétent...

Notre professeur de philo nous a dit que la cause principale était sûrement la solitude. Alors, au bout des 30 minutes de silence où nous étions tous sans voix, l'une d'entre nous a demandé: si la solitude est la cause de tout ça, comment l'éviter ?. La réponse de ma prof a été quasi immédiate: avoir des amis. Et personnellement, j'ai beau avoir des amis, je ne me sens pas à l'abri de la solitude pour autant. J'ai peut être tort, je ne sais pas. Ce que je sais, c'est que je me suis déjà sentie seule même entourée.

Ma prof d'anglais de l'an dernier nous a dit que le meilleur moyen de lui rendre "hommage" était de garder notre humour. Elle a bien raison. L'une des raisons pour laquelle j'appréciais beaucoup ce prof était son humour sarcastique, presque noir, pour nous dire les choses et aussi cette manière classe et blessante de nous remettre en place, le tout dans un beau français. Ses soudains mots crus en pleine analyse de texte aussi. Elle nous a raconté une ou deux anecdotes, et il faut dire que je ne le voyais pas du tout comme ça. Ils nous donnaient tous l'impression d'être quelqu'un de très renfermé et secret. Alors entendre cette facette de lui, lisant l'horoscope du Parisien aux collègues, et ayant beaucoup d'humour, ça nous a fait sourire :)

Cette même prof d'anglais nous a aussi dit qu'il adorait Madame Bovary de Gustave Flaubert. Alors, c'est tout con, mais j'avais un peu de temps avant mon baby sitting. Ne voulant surtout pas rentrer chez moi, j'ai été faire un tour au Quartier Latin, chose qui ne mettait pas arrivée depuis très longtemps alors que c'est sûrement le quartier de Paris que je préfère. Bref, je l'ai un peu pensé comme un genre de rédemption. Passer du temps dans un quartier regorgeant de livres et donc de littérature, qu'est ce que je pouvais faire de plus.. ?
J'ai commencé à fouiner, en commençant par les magasins du bas, comme d'habitude. J'ai pu tout faire en une heure même si je ne suis pas restée autant que je l'aurais voulu, job oblige.
Je me suis mis en tête de trouver une magnifique édition de Madame Bovary. Que ce soit ridicule ou inutile voire hypocrite juste parce que c'était un livre qu'il appréciait, rien à foutre. Puisque je me sens impuissante (et je le suis), c'est tout ce que j'ai à faire. Ca et décrocher mon 15 en littérature. Je lui dois bien ça. De toute façon, je me suis toujours dit que c'est... c'était à lui que j'aurais envoyé une lettre de remerciements en cas de réussite au bac. Car, de mes profs de l'an dernier, c'était de loin le meilleur même s'il faut dire que ce n'était pas difficile vu la palette de ma première terminale... Bref, année dernière ou année actuelle, la lettre aurait été pour lui.

Il s'est arrêté de pleuvoir aux alentours de 12h, quand nous avons tous extérioriser la nouvelle comme on pouvait.
Le temps est resté gris comme notre moral.

On croit toujours qu'une personne est éternelle.
Jusqu'à ce qu'elle meurt.
Et cette réalité est encore plus cruelle quand cette personne s'en va brutalement.

Le choc aurait été moins grand
si cela c'était passé autrement...

Discover.

01|2011. Mardi 4, 3:57

Comme les découvertes sont bonnes la nuit...

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[Hip Hop mixed with Jazz]

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