Ink my skin.

05|2013. Dimanche 5, 5:01

Mon envie d'avoir un tatouage date d'il y a très longtemps déjà, sûrement depuis le collège précisément. Au premier abord, c'est souvent parce que c'est beau, et puis avec le temps, les idées et significations que l'on veut y donner évoluent parce qu'un tatouage devient partie intégrante de nous mêmes. C'est exactement pour ça que mon premier tatouage, qui était censé être un papillon tribal (ne vous fiez pas à "tribal", il était vraiment beau) sur ma nuque, s'est changé en ce que vous pouvez voir en photo ci-dessous. En tout, je veux trois tatouage, et celui-ci est normalement placé en seconde position. Mais comme je tiens à faire quelque chose de vraiment unique pour mon premier, et qu'il doit donc être dessiné pour ça, je me suis décidée à faire celui-là fin septembre prochain (si tout va bien). C'est le plus abouti et définitif, bien que je pense éventuellement changer la forme de l'écriture (dans le sens "police d'écriture" de la chose - ça semblait peu clair).

Prévu sur mon mollet gauche.
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Désolée, je n'ai pas eu d'autre choix que de prendre une photo de mon écran avec mon portable pour ensuite la poster, Cowblog ne pouvant pas afficher les kanji aussi gros que ça.


Tamashi (âme, esprit)
Avec le temps, je me suis représentée la beauté de l'âme dans les dires d'un artiste, dans une interview ou autre. Je prends l'exemple de l'artiste parce que je trouve qu'ils parlent toujours de ce qu'ils sont, de ce qu'ils ont subi émotionnellement ou de ce qu'ils créent de façon assez spirituelle et toujours complexe. Alors bien sûr, on peut considérer que tout le monde a une âme, mais je pense que certains émanent quelque chose de plus, que le cercle soit restreint ou non: échelle mondiale, ou simplement au sein de ses proches et du coup, il y a une sorte de résonance, puisque tout le monde ne s'entend pas avec tout le monde (utopie impossible, toussa). Je le rapproche du charisme, mais le diffère de la personnalité. L'âme, c'est l'essence de chacun. Peut-être même que canaliser l'énergie, positive ou négative, et l'extérioriser, c'est un peu comme manier ou modéliser son âme. Je ne sais pas trop, c'est difficile à exprimer, mais en tout cas, c'est cet aspect important de puissance propre à chacun que je voudrais souligner. 
Yume (rêve)
Au début, je voulais me faire tatouer seulement le kanji "âme", parce qu'il représente beaucoup. Et puis, j'ai voulu dévier vers celui de "rêve" quand je l'ai vu, dans un premier temps parce que le signe était très esthétique, un peu plus élégant. Mais, dans l'optique du tatouage d'un seul kanji au lieu de finalement faire les trois, j'ai hésité parce que le "rêve" ne tient pas l'estime que j'ai pour "[l']âme". Pour celui là, je prends en compte le côté sans limite et sans condition du rêve. Cette porte vers l'imaginaire où l'impossible n'existe pas. J'ai commencé à prendre en compte l'importance de l'imagination en étudiant Pascal au lycée. Le fragment 41 des Pensées, en (très) gros, oppose l'imagination à la raison et évoque son côté autant idéal que mensonger. Alors le rêve, c'est l'échappatoire à la réalité. Et rien que pour ça, il a une place assez prépondérante puisque l'échappe à la réalité, c'est l'histoire de ma courte vie depuis 4 ans maintenant (haha).
Natsu (été)
Enfin, le troisième. Pour celui là, c'est assez simple. C'est ma saison de naissance et le premier jour de l'été est partagé avec la fête de la musique (oui, il y a toujours un lien avec ça, même étroit). C'est aussi ma saison préférée mais pas parce que je suis née en août. En été, je trouve que la majorité des gens a un esprit détendu, plus tranquille et reposé. Grande saison des vacances mais même quand il y a du travail, c'est limite plus agréable. Evidemment, ce n'est pas pareil pour tout le monde, c'est bien naturel mais c'est quand même une période d'insouciance la plupart du temps. C'est toujours la période où je sens que tout est clair, mais c'est aussi parce que je ne fais rien et que j'ai du temps pour moi. C'est facile de se ressourcer dans ces moments là, juste que j'en profite personnellement de juin à septembre chaque jour que compose l'été. Et puis finalement, ça donne un bon équilibre au tatouage. Pourquoi choisir lorsqu'on peut avoir les trois ?
-
Pour les deux signes qui sépare chaque kanji, ce sont simplement ceux qui forment mon jour de naissance. Au début, je voulais simplement mettre des ronds, et peut-être que c'est ce que je vais faire à la finale, mais j'ai pensé que ce serait une bonne idée de mettre autre chose d'où l'idée de la date.


Enfin, pourquoi le tout en japonais ? D'abord, parce que j'adore cette culture, et ça ne s'arrête pas qu'aux manga et aux sushi. Et d'ailleurs, pas non plus au Japon. J'aime le cinéma, la littérature, les traditions, les armes, les valeurs asiatiques... C'est vaste et riche, solennel. En ce qui concerne la littérature, je trouve qu'il y a toujours une profondeur particulière dans les romans en général. Les écrits sont toujours terre à terre, l'auteur écrira toujours le moment où son personnage se brosse les dents par exemple ou tout autre moment futile mais ancré dans le réel quotidien. Pourtant, on ne trouve pas ça ennuyant parce que ça participe en quelque sorte au coeur de l'oeuvre. Le lecteur sait que si le personnage ne le fait pas au chapitre suivant, ça peut tout à fait être signe que quelque chose ne va pas parce que l'auteur y a donné une signification particulière. Et puis, il y a aussi cette chute dramatique qui est toujours soudaine. C'est toujours surprenant, souvent porté sur l'homme et sa condition.
Même si je voudrais quelque chose de moins populaire, je prends aussi en compte la complexité de la langue, qui réside dans la multiplicité des sens pour un même mot et une même une sonorité qui en plus, sont parfois radicalement opposés.

En conclusion:

L'âme rêve d'été !
Toujours.


"Tous ces êtres qu'on chérit au plus profond de nous ...
"Il faut les faire souffrir ...
"Les tourmenter ...
"Les contraindre ...
"Puis les tuer de nos propres mains.

"
Il n'existe pas de jeu plus jouissif en ce monde.
"

Iemitsu Tokugawa
Gate 7, tome 4.
CLAMP ©


N'est-il pas mignon tout plein ?
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Aujourd'hui, pour vous, mon amour des mots malsains.
Aha.
 

Mon Dieu Pianiste.

04|2013. Jeudi 18, 1:52

Mon Dieu Pianiste se nomme Chilly Gonzales. Mon Dieu Pianiste se fait appeler "The Musical Genius". Lorsque tu vas à un concert de mon Dieu Pianiste, tu es ébloui(e), mais tu ris beaucoup aussi, parce que mon Dieu Pianiste est très drôle.

http://stina-s-place.cowblog.fr/images/gonzales.jpg

J'ai découvert cet artiste grâce à cette magnifique et regrettée émission que nous offrait Arte, à savoir 'One Shot Not' présentée par Manu Katché. Prendre le temps de dire tout ce que m'a apporté ce programme découvert bien trop tardivement prendrait un certain temps alors je vais m'arrêter là pour l'éloge.
J'ai toujours aimé le piano. Seulement, je ne me suis jamais dit que les pianistes modernes existaient au même titre que n'importe quel groupe de rock tellement j'étais obnubilée par l'aspect qu'en donnait la musique classique, ce genre que je voulais (et veux toujours) explorer sans jamais trouver le temps pour, tant c'est un univers vaste et riche. Cela dit, le premier pianiste 'moderne' que j'ai découvert n'était pas Chilly mais Brad Mehldau, un jour de babysitting. C'est justement ce jour là que m'est apparu la possibilité de trouver des pianistes qui utilisait cet instrument comme je le voulais, sans cette fibre un peu mythique, dramatique et un peu sérieuse et surtout accompagné de tout un orchestre avec des partitions bien lointaines du XXIe siècle.
Et donc j'ai su. Mais je n'ai pas couru dans ma seconde demeure (Fnac) pour autant. Il m'a fallu le coup de foudre. Et LA, il y a eu Chilly.

Je ne sais pas comment expliquer le sentiment que j'ai eu, quand, ce samedi matin il y a peut être 2 ou 3 ans de ça, j'ai vu Chilly Gonzales dans 'One Shot Not'. C'est comme si je pouvais percevoir des sons invisibles qui déferlaient de ses doigts et que le piano n'était que là que pour me les rendre audibles et le tout, à travers la télévision (haha). Je me dis que ce n'est pas possible autrement puisque, en soi, je tombe amoureuse et jalouse n'importe qui jouant du piano (je cite: Alicia Keys, John Legend, Sophie Delila, Brian McKnight, Pascal Obispo et tout autre artiste de ma connaissance qui joue du piano quoi !). Mais avec lui, dans sa manière de jouer, et dans ses propres compositions, il y a quelque chose qui me fait penser "c'est lui et personne d'autre".


En invité: SoCalled. Chilly est celui assis au sol :)


Cela dit, je ne l'ai pas aimé tout de suite de cette manière... passionnelle. Sur le coup, c'est plutôt parce que c'était 'catchy' et original que j'ai apprécié. On ne voit pas beaucoup de pianistes disons de "métier" qui BAM, se mettent à rapper comme si c'était la chose la plus naturelle qui existe. En fait, je crois que j'aime Chilly Gonzales parce que je peux m'identifier à lui dans le fait que je m'intéresse à tout ce qui touche la culture de près ou de loin, ancienne ou actuelle, et qu'il fait la même chose, mais du point de vue musical et à travers le piano. Il s'essaye à tous les genres, que ce soit en solo ou par ses collaborations et je crois que ça démontre tout ce dont il est capable, tout simplement.



J'ai cette impression qu'il n'y a pas de limites à ses capacités. Comme si le piano était composé de plus de 73 touches lorsqu'il joue quelque chose. Mais je l'avoue, je dis sûrement ça parce que mes connaissances en piano sont très limitées. Je peux pas encore comparer pleinement deux pianistes entre eux et je ne sais même pas si je veux vraiment faire ça vu mon obsession pour Chilly Gonzales. A ce jour, les pianistes que j'aime se réduisent à 3 en ajoutant Lang Lang et Brad Mehldau cité plus haut. Alors bien sûr, il faut que j'élargisse mes horizons mais tant que je n'aurai pas tout exploré de celui-ci, je ne pense pas pouvoir. Oui oui, c'est une véritable obsession.

Alors voilà. Chilly Gonzales, c'est ce mec partagé entre Wagner et Michael Jackson. C'est ce mec qui se présente sur scène en robe de chambre et pantoufles, qui a un jour détenu le record du monde du plus long concert individuel du monde, soit 27 heures et quelques minutes à jouer du piano. C'est ce mec qu'en fait, tu connais parce qu'il a fait les musiques de pubs de Sodebo (Working Together), iPad (Never Stop) et Boursorama banque (Gogol). C'est ce pianiste qui te présente un vrai One Man Show pendant un concert. C'est mon Dieu Pianiste.



Quelques uns de ses concerts sont disponibles en intégralité sur YouTube, faites vous plaisir !
En attendant, 20 minutes de bonheur :



+
 
Cover de 'Hotel California' au clavecin: http://youtu.be/avsrPRnSlpY

Hi. Leave a message. *bip*

04|2013. Mardi 9, 1:33

S'il y avait plus de séries comme Californication, je crois que j'écrirai plus souvent car le Season Finale m'a donné une petite inspiration ! Je me disais que Californication te montre le meilleur de ce qu'il y a de pire dans la vie avec comme règle à suivre "sex drugs and rock'n'roll" et rien n'est plus vrai que ça dans cette saison 6 rien qu'avec les personnages de Faith, Atticus et Marilyn Manson en Guest Star (d'ailleurs, en égérie Saint Laurent, ça vaut le détour, cf photo). Mais bien vite, cette série te montre aussi que la vie te rattrape et qu'une ligne de coke ou son équivalent ne te permet plus de fermer les yeux.

M'enfin, moi ça me rappelle juste que je suis de moins en moins sûre de savoir quoi faire finalement. Il faut toujours que je trouve le moyen de me mettre en état de sabotage avant mes partiels et ça m'épuise. Et pourtant, il me reste même pas un mois à tenir. J'ai l'impression d'avoir beaucoup à donner sans pour autant le canaliser dans quoique ce soit. Ca fait 3 jours que je ne fais rien et ça n'aide pas du tout quand on a à faire justement. 3 jours que ma vie se résume à vouloir rester sous ma couette et laisser le monde tourner.

Je tiens à préciser aussi que même si j'ai envie d'écrire à mort, c'est justement parce que ça fait 3 mois voire plus que je fais ce genre d'articles que je m'en n'empêche. Je tombe dans une routine alors que j'ai des livres et tant d'autres choses à partager. Ou pas visiblement. Mais il faut absolument que je trouve le temps de vous parler de mon Dieu pianiste. Vraiment vraiment.

Old habits die hard, et c'est pour ça qu'à 1h du matin, je vais commencer à faire mon travail pour demain. Pas de panique, rien d'important, mais j'avais deux journées pour le faire. Que voulez vous, même si je ne veux pas, l'esprit qui me possède préfère me faire travailler la nuit. J'ai jamais compris.


Life sucks. Give me my summer, I need sun to heal myself.

http://stina-s-place.cowblog.fr/images/MarilynMansondanslapublicitepourYvesSaintLaurentprintempsete2013portraitw858.jpg

Humans.

02|2013. Jeudi 28, 11:30

L’homme est égoïste. Même quand le bon fond pousse à vouloir aider un proche de quelque manière que ce soit, on finit le plus souvent par se rétracter tout ça parce qu’on a peur, ou parce qu’aider devient vite un poids insupportable. Est-ce qu’on peut appeler ça la fuite ? Je ne sais pas. Mais une chose est sûre, la fuite est une solution facile, et c’est pour ça qu’on la choisit. Oui, c’est facile d’observer de loin parce que ça ne nous touche pas. On peut en quelque sorte nier une vérité qui pourtant est bien réelle. Et on juge. On juge sans savoir, sans connaître le mal qui est propre à l’autrui en question car, qui peut dire à quelle point la souffrance de l’autre, physique ou morale, est grande sans l’avoir vécu soi-même ? Et pourtant. On vit avec. On se lève chaque matin en assimilant ce qu’on a refusé. En le changeant en quelque chose de normal pour vivre avec. En clair, on se voile la face et accumule les fantômes dans nos placards. Je le redis, mais pour une situation différente : on ne sauve pas les gens contre eux-mêmes. On les aime (parfois à en crever), et c’est tout.

Je crois que je ne comprendrais jamais les gens qui sont aux antipodes de moi. Je me demande si c’est à partir de ça que le fait de pouvoir haïr quelqu’un est possible. Cela dit, je distingue ce que je ressens actuellement pour certaines personnes de la haine. Puisque je ne les connais et ne veux pas les connaître et que le peu que j’ai aperçu de leur comportement indique une part d’eux-mêmes qui me révulse, je pense être objective en disant que c’est simplement que je ne les aime pas car je crois en la compatibilité des gens. Donc, on est juste incompatible. Par contre, la haine…
Pour en arriver à haïr quelqu’un, il faut d’abord (l’)avoir aimé, apprécié. Sans ça, il n’y a pas de haine. Il faut prendre en compte la force du sentiment. Dans ce cas, l’expression : « de l’amour à la haine, il n’y a qu’un pas » prend tout son sens. S’investir, être dévoué à quelqu’un, se sacrifier... faut-il passer par toutes ces actions pour haïr ? Comment ça commence ? Comment on l’identifie ? Ce qu’on considère comme la haine dans le commun ne s’apparente pour moi qu’au verbe détester, car détester n’est pas haïr. Il y a de la tolérance dans le fait de détester. Alors qu’haïr est radical, presque immuable car il faut un contrôle de soi exceptionnel pour qu’il en soit autrement.

Un autre pavé sur le rôle de parent aussi. Car, quand j’observe le comportement des enfants et adolescents d’aujourd’hui, quelque chose me désole vraiment. Cela dit, je ne le blâme pas sur eux, mais bien sur l’éducation qu’ils ont reçue, donc celle que leurs parents leur ont inculquée. Je pense que les parents actuels ont peu de temps pour leurs enfants. Bien sûr, c’est un avis extrêmement général et surtout personnel et subjectif. Les enfants d’aujourd’hui sont beaucoup trop livrés à eux-mêmes. Il n’y a plus ce sens du partage, du jeu, et sur certains points, de l’amitié comme moi je l’ai vécu. C’est comme s’ils étaient propulsés dans le monde d’adultes, leur bulle protectrice infantile ne cessant d’éclater. Ils se comportent comme des grands, pensant tout connaitre de la vie qu’ils ont à peine vécue. Dans Detachment, Henry Barthes dit qu’il faudrait qu’il y ait une sorte de brevet qui prouve qu’on est apte à être parent. Je pars du principe qu’élever un enfant prend beaucoup de temps et de patience, car c’est un être humain que l’on forge et que l’on prépare à l’indépendance. Maintenant plus que jamais, on ne peut plus faire de gamins à tout va. Oui, la génération change et le temps ne recule pas, bien au contraire. Mais le but est de faire mieux, d’aller vers le progrès. Et quand j’ai l’occasion d’observer autour de moi, ce n’est pas du tout rassurant…
 


Alors, aujourd'hui.. non, depuis deux mois peut-être, je suis en guerre contre le monde !
Mal du siècle :)

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