Il y a vraiment des choses dont je suis fière, où je me trouve compétente car c'est de moi qu'elles sont sorties. Et puis bien sûr, il y a l'inverse, les choses que j'aurais pu éviter, que je trouve mal écrites ou inutiles. Mais c'est justement cette diversité qui en fait la particularité, la personnalité du blog.
Depuis mes premiers blogs (comprendre les blogs skyrock), j'ai toujours envié ceux qui étaient capables de marier parfaitement les mots car moi-même je n'y arrivais pas. J'avais beau essayé de faire pareil, si jamais je me forçais, je n'y voyais rien sauf l'aspect grotesque que prenait ma plume. Et ça peut se ressentir parfois ici. Je ne vois pas plus bel article que "Offend", alors que j'étais au plus bas lorsque je l'ai écrit. Il témoigne du premier vrai conflit que j'ai eu avec ma mère. On en était arrivé à un point où on ne se parlait plus et où on s'évitait alors qu'on vivait seules sous le même toit. Il y a aussi "Lettre ouverte", témoin de colère, de stress et de manque de sommeil, "Aimer à en crever" et "B&H II"... J'ai fini par comprendre que les belles choses s'écrivaient avec les sentiments, du moins pour les gens comme moi qui n'ont pas le truc. Alors bien sûr, j'ai aussi réalisé qu'avant, je voulais que mes écrits plaisent d'abord aux autres, avant qu'ils ne me plaisent à moi. Depuis, je pense que j'ai fini par trouver mon propre style, ce que je voulais transmettre lorsque j'écrivais, bien que ce soit sur une page web. J'ai d'ailleurs déjà parlé de ce problème dans un bref article avant. Je ne sais pas si c'est l'aspect "pc addict" qui veut ça, mais j'ai quelques blocages à écrire, comme je le fais ici, sur papier. Je crois que j'ai pris l'habitude que mes mots soient lus ne serait-ce que par une personne tôt ou tard, plutôt que scellés sur une feuille volante que j'aurais rangé dans une boite qui serait retrouvée simplement au moment de se débarrasser de mes affaires à ma mort.
Quoiqu'il en soit, maintenant quand je me relis, j'aperçois ce que je suis dans mes articles. Y'a pas plus cucul que cette phrase mais pourtant, c'est exactement ça. J'ai toujours prôné l'unicité des choses, des gens. Et bien que tout ce qu'il y a ici est banal, je suis plutôt contente de voir que c'est à moi et que donc quelque part, même si c'est commun, c'est inimitable.
Longue vie à nous, dilettantes que nous sommes,
aux Dream Readers et aux Dream Writers (ceux qui ont le "truc").