Put your sunglasses on.

07|2012. Samedi 14, 6:57

[Heure locale: 0h56]
D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours aimé l'été. C'est toujours la période où ta vie est déconnectée, où tu as le droit de ne penser à rien sauf à te détendre et ne penser qu'à toi même et à perdre du temps. Enfin, ça c'est pour les gens qui ne travaillent pas, mais malgré tout, je trouve que c'est un temps à ne pas se prendre la tête.
Bien que je ne voulais pas partir, ça me fait un bien fou d'être loin de chez moi en fait. Même si le temps est rarement beau au mois de juillet en Martinique, les pluies ici ne sont en aucun cas comparables à celle de la métropole. Ici, même quand il pleut, il fait 30°, et puis il pleut tellement fort et sur une courte durée qu'on en vient à apprécier ce petit moment. Enfin je parle pour moi, j'ai toujours aimé ça (et la pluie en général).
C'est aussi un sentiment bizarre d'être dans une maison (celle de mes grands-parents) où je ne reste que 2 mois tous les 3 à 4 ans depuis toute petite. Tout a bien changé ici... Pas forcément en mal, mais pas en bien non plus. Quoiqu'il en soit, il est bon d'avoir vue sur mer bien qu'elle soit au loin.

J'ai beau ne pas être dans ma chambre, ce que je fais ne change pas. Voilà ce qui arrive quand on emporte son ordinateur et qu'internet est disponible *geek*. Mais pourtant, je ne m'ennuie pas. D'abord parce que je ne peux pas aller à la plage pour raison médicale. Ouais ça craint, et je pense que c'est en partie ce qui  me rend davantage aussi casanière. Un de mes petits plaisirs de la vie ne peut se faire que lorsque je suis à la plage et me dire que cette année, soit ma dernière année de vacances gratuites aussi loin, je ne pourrais peut être pas le faire... Aller à la mer pour rester sur le sable, je pense difficilement supporter. La seconde raison, c'est que je suis avec mes nièces et ça, ça distrait de tout. C'est comme si j'avais rebranché le fil de l'été dernier qui s'était coupé. C'est beau de les (re)découvrir, d'imaginer comment elles vont grandir pendant ces deux mois, à défaut de les voir plusieurs fois par an. C'est mon bol d'air de tous les jours. Celui bien au dessus de la pollution parisienne.

Alors voilà. Petite Stina, sur son île à plus de 6000 km de chez elle, sa valise remplie de livres et son ordinateur toujours sur ses genoux, te souhaite un bel été, et te conseille de repasser ici, il pourrait encore se passer un truc. Ouep, même une connerie.


Qu'il est bon d'être loin de Paris...


Now Reading:
Contes de la folie ordinaire
Charles Bukowski
(et plus trash, tu meurs)


Be romantic.

06|2012. Dimanche 10, 4:29

Car aujourd'hui je vous le dis, l'inspiration n'a pas d'heure (3h15 du mat'). Mais bon, je marche toujours avec les heures tardives.
Ainsi, cette nuit, je m'apprête à blablater sur le fait d'être romantique, graine d'idée qui a éclot à la suite d'une discussion avec ce cher M., avec qui je n'avais pas discuter depuis bien longtemps.

Je ne me suis jamais considérée comme quelqu'un de romantique. Après, il faut définir "romantique". C'est pour ça que je le suis quand même un peu mais que peu de personnes le pensent. Par exemple, de mon point de vue globale (et j'insiste sur le MON point de vue), quand j'entends 'romantique', j'associe: couple, saint valentin, roses rouges, mains liées, lèvres scellées, mots d'amour... Mais aussi, et surtout, trucs à l'eau de rose, soit tout ce que je déteste. Je ne supporte pas. D'ailleurs, je crois que la source de mon gêne anti-couple vient de là. Disons que... je n'aime pas voir les couples dans la rue. Alors bien sûr, il y a aussi couples et couples. Je ne peux pas empêcher les gens de s'aimer et de vouloir afficher leur amour. Je ne vais pas non plus me montrer exaspérante envers TOUS les couples. Je trouve ça adorable les couples qui se tiennent la main, un ptit bisou par là etc. C'est mignon, ça, je ne peux pas le nier. J'esquisse même un sourire parce que quand ça semble sincère, c'est beau... contrairement à ceux qui s'arrêtent en plein chemin pour se rouler une pelle n'importe où. Hum. UN PEU DE PUDEUR BORDEL.
J'ai deux exemples car je ne parle pas toujours pour rien dire (ou presque). Mon exemple le plus choquant restera à un concert. The Vaccines à la Flèche d'Or pour être précise. Je profite de la 1ère partie puis aperçois un couple s'embrasser. Bon jusque là, rien d'anormal hein. Sauf quand c'était toutes les 5 min et aussi pendant le déménagement du matos + soundcheck. T'es venu voir un concert ou faire un nettoyage des amygdales à ta copine ??? L'expression "Trouvez vous une chambre" prend tout son sens dans ces moments là. L'autre exemple n'était pas plus tard que cette semaine. Un couple sur le quai d'un métro. Même chose, un long baiser tout aussi langoureux qu'écoeurant. Entre nous, même si je n'apprécie pas la vue, j'aurais compris s'ils avaient pris chacun un chemin différent genre baiser "d'adieu". Baaaah non. Mademoiselle attrape son mec, et ils s'en vont bras dessus dessous. Tout ça pour ça ?

Oui, ça peut sembler complètement abusé mais je suis comme ça. Ma vision du romantisme est une question... d'ambiance. Et d'imaginaire aussi. Parce que la définition du mot romantique qualifie d'abord l'expression des sentiments et l'émotion.
Etre romantique, c'est être sûr que ton action frappera où il faut. L'intention compte pour du beurre, tu dois être sûr de faire plaisir. Tout cadeau prend un sens différent. Une bague est plus significative qu'un bracelet ou une paire de boucles d'oreilles, d'où le "problème" de la situation. Certes, le romantique est l'expression des sentiments et de l'émotion en général, mais il marche main dans la main avec l'amour, qui est l'émotion qu'on cherche à susciter le plus chez l'autre. Du coup, on ne peut plus les séparer car on vise un sentiment précis. C'est pour ça qu'un dîner aux chandelles sera toujours plus romantique d'un simple déjeuner en tête à tête ou même d'un petit déjeuner au lit. Il y a des ambiances aussi romantiques qu'elles puissent être qualifiées que je trouverai toujours foireuses. Ou alors que je trouverai bien mais sur une (très) courte durée. Genre des pétales de roses formant un coeur sur un lit ça va 2 minutes quoi. Aussi, je serai plutôt partisante d'un petit déjeuner au lit qu'un dîner aux chandelles... Chacun ses trips !

Je suis romantique à un certain degré qui est bien en dessous de la moyenne. Il faut que ce soit mignon mais surtout pas à l'extrême. Et encore. Je suis du genre pointilleuse. *Lunatique*
Dans l'imaginaire (c'est à dire tout ce qui est fiction), j'aime les histoires d'amour, mais pas les histoires romantiques, ce qui fait une différence mine de rien. L'amour est le sentiment pur tandis que qu'être romantique ne fait que le traduire par des démonstrations (sachant que le sexe est un autre débat). Relativement chiant en soi lorsque ça doit être assez spécifique.
Alors bien sûr, vu comme ça, on ne peut pas ne pas être romantique à 100%. Un couple, ça s'entretient un peu comme une plante. Belle image romantique, ça vous montre mon niveau.


Tiens. Du coup, j'ai compris l'utilité de la Saint Valentin !
A défaut d'être romantique de 'nature', tu te dois de l'être ce jour-là !
Parce que c'est la moindre des choses.

Stupide instauration...

Song week.

05|2012. Mercredi 30, 14:37

SUMMERTIME !!!
What else ?



Detachment.

05|2012. Mercredi 9, 23:08

http://stina-s-place.cowblog.fr/images/dmt.jpgDetachment
de Tony Kaye.



Pitch AlloCiné:
Henry Barthes est un professeur remplaçant. Il est assigné pendant trois semaines
dans un lycée difficile de la banlieue new-yorkaise. Lui qui s’efforce de toujours prendre ses distances va voir sa vie bouleversée par son passage dans cet établissement...
 
Sorti il y a quelques temps déjà, Detachment raconte donc l'histoire d'un professeur remplaçant dans un lycée difficile ou alors classique de New-York. On ne peut pas vraiment se prononcer puisque, par rapport à la nôtre, c'est une culture différente. Aussi, le film traite de sujets difficiles spécifiés par un élève (ou un enfant) précis.

De mon point de vue, le plus de ce film reste ce mélange entre la partie introspective du personnage d'Henry Barthes et le déroulement de l'histoire. On ne sait pas trop pourquoi il se retrouve devant cette caméra, à parler de son expérience de 3 semaines dans ce lycée. On peut éventuellement le deviner mais ça reste un détail flou que je ne peux pas raconter à moins de vous spoiler une scène du film.

Je ne sais pas si je n'ai pas vu assez de film de ce genre là, mais on pourrait le mettre en regard avec Ecrire Pour Exister ou encore le classique Esprits Rebelles. Avec Detachment, on est touché par les relations, et même les liens que le professeur établit avec les jeunes qu'il rencontre. Il y a également sa vie personnelle qui le pousse à s'isoler de toute émotion. La scène où (je crois) il se présente pour la première fois à sa classe et où il doit également faire face à sa première confrontation est pour moi simplement géniale. Il maîtrise la situation avec un calme et un sérieux remarquable, ça m'a beaucoup impressionné. Cette manière qu'il a d'enseigner avec réalité aussi... Je m'explique: il connaît la situation dans laquelle se trouve les élèves qu'il a devant lui. Ils viennent au lycée pour l'obligation, ils sont rejetés de la société parce que personne ne s'intéresse à eux, ce qui est aussi dû à leur comportement. Cause à effet. Barthes sait aussi qu'il doit donc être différent pour les atteindre. Ainsi, il parle sans détour et les place face à la réalité dans laquelle ils vivent. Et c'est ainsi qu'il gagne leur respect. Il ne se laisse pas détruire comme les autres professeurs qui eux ignorent leurs élèves pour la plupart.

Le lien qu'il établit avec le personnage d'Erica, jeune prostituée interprétée par Sami Gayle, est assez invraisemblable. Bon, c'est un film, mais cette relation est construite de telle façon qu'on parvient à y croire. Après tout, elle doit elle-même adopter un certain comportement pour survivre et voyant que Barthes ne cherche qu'à l'aider jusqu'à l'accueillir chez lui sans arrière pensée, aide à établir une situation de confiance.

La semaine où j'ai été voir ce film, la télévision diffusait Le Pianiste, dont Adrien Brody est également le rôle principal. C'est toujours un acteur que j'ai apprécié mais plus par réputation que par constat du talent. J'aime son nom, son allure, mais avant ces deux films, c'est tout ce que j'aimais chez lui. Eh bien, je peux enfin argumenter sur ses talents d'acteur. Il est exceptionnel. Après, de là à comparer Detachment et Le Pianiste, ce n'est pas l'effet recherché. Ce sont deux sujets poignants, peut être l'un plus que l'autre mais surtout, deux manières différentes d'aborder ces rôles. En tout cas, la manière dont il s'approprie ce rôle c'est-à-dire à la fois professeur, enfant traumatisé, homme avec son grand-père à charge (puis une jeune fille par la suite)... Pari réussi.

Dans l'ensemble, bon casting, plutôt varié. On a aussi bien des acteurs connus comme donc Brody, James Caan, Lucy Liu mais aussi des gens issus du petit écran tels que Christina Hendricks (Mad Men), ou encore William L. Peterson (Les Experts).

En tout cas ! Un vrai coup de coeur. J'ai adoré, tant l'histoire que la manière dont le film a été fait. Ce n'est pas un simple scénario classique. Il y a aussi beaucoup de style et d'émotion. La touche Tony Kaye. 


En général, j'aime pas trop faire de chroniques. C'est plutôt mon avis sur quelque chose que je formalise un peu. Et surtout, j'évite d'en faire sur les albums parce que c'est rarement objectif. Bref! Tout ça pour dire que cet article doit sa création aux Inrocks, qui s'est foutu purement et simplement de cet album en 20 lignes sur leur site de merde. Surtout qu'on écrit pas 20 lignes sur un album de 16 pistes.

http://stina-s-place.cowblog.fr/images/atyourinconvenience.jpgAlors ! At Your Inconvenience est le second album de Professor Green, jeune rappeur anglais découvert grâce à MySpace à l'issu d'un concours de rap battle pour la petite histoire. Ce que j'aime, ce sont ses différents registres. Lorsqu'on écoute, dans le flow, c'est vrai qu'il peut faire penser à Eminem, cependant, ce n'est pas une pâle copie made in UK. Il varie beaucoup ses chansons: elles passent d'un extrême à l'autre, un coup électro, un coup pop. Il reprend le sample de la chanson 'Need You Tonight' de INXS pour en faire un petit tube dance, juste assez bon pour te faire bouger en boite entre copines. Dans le plus sérieux et un peu plus hip-hop, on peut parler de la fameuse 'Just Be Good To Green' en duo avec Lily Allen. Enfin, ça, c'est le premier album, qui annonce bien le ton de ses capacités. On obtient un album éclectique avec d'excellentes surprises telles que 'Falling Down', une ballade comme 'Where Do We Go', et ce qui pour moi a été la grosse claque, la perle au fond du sac: 'Goodnight'.

Dans ce nouvel album sorti fin 2011, on a de personnalité, plus de travail aussi. Et toujours la patte Green. On retrouve un peu d'humour dans la chanson éponyme de l'album ou encore 'D.P.M.O.' dont il existe également une version en duo avec Orelsan, en plus de chansons toujours taillées pour les boites de nuits comme 'Remedy'. Il nous prouve à nouveau son talent en reprenant cette fois le sample du classique 'Where Is My Mind?' de Pixies sous le nom de 'Spinning Out', qui je pense est une réussite, car c'est toujours compliqué de toucher à "l'intouchable" en essayant de faire quelque chose d'audible.
Je ne sais pas si on peut dire que l'album est proprement équilibré, car aucune chanson ne ressemble à l'autre. Toujours beaucoup de featurings et d'originalité. J'ai un vrai crush pour 'Doll', 'Astronaut' et 'Today I Cried'. Après, c'est difficile de parler du reste comme un tout. C'est limite trop varié pour un album assez long, mais du coup, il y en a aussi pour tous les goûts. On est sûr de trouver quelque chose qui plaît, à travers le style de Professor Green. Mention spéciale à 'Upper Clapton Dance', qui donne un goût définitivement acidulé pour conclure.

En bref, un album qui met l'accent sur tous les sons actuels pour en donner un concentré détonant! Après c'est sûr que si on aime pas la voix de Professor Green, on passe son chemin ;)

At Your Inconvenience
~
Alive Till I'm Dead

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